Un hebdomadaire égyptien s'en prend violemment au Hezbollah

Un hebdomadaire gouvernemental égyptien s’en est violemment pris hier au Hezbollah, l’accusant d’être «un groupe extrémiste», à la solde «d’un pays non arabe». «Les membres du Hezbollah sont-ils des combattants de la liberté ou des agents d’un pays non arabe?», s’interroge le journal Rose Al-Youssef dans un article consacré au mouvement libanais. «Il est étrange de constater que certains apportent leur soutien à un groupe extrémiste sous le prétexte qu’il s’agit d’un groupe de résistants alors que dans la réalité il ne s’agit pas du tout de résistants», affirme Rose Al-Youssef. «Il est également étranger, poursuit-il, qu’un groupe extrémiste prétend agir au nom de millions de musulmans et d’Arabes dans la lutte contre Israël». «Toutefois, ce groupe fait cela dans le cadre d’une action secrète et déclarée pour le compte de l’Iran dans la région». Rose Al-Youssef a accusé l’Iran de soutenir aussi bien le Hezbollah que le mouvement de la Résistance islamique palestinienne (Hamas), opposés au processus de paix, dans le but «de s’assurer une position influente dans la région et sur la scène internationale». Le Caire avait accusé Téhéran de soutenir les intégristes égyptiens auteurs d’attentats meurtriers en Égypte depuis 1992, notamment contre les forces de l’ordre. Les relations entre Le Caire et Téhéran, rompues à la suite de la Révolution islamique iranienne en 1979, se sont réchauffées cette année. Cette nouvelle attitude a été marquée notamment par les visites entre des responsables des deux pays pour participer à des réunions régionales ou internationales.