Reconstruction - Un évènement pour l'UL à Hadeth Dans deux ans, un campus digne d'Oxford

Contrairement aux rumeurs qui circulent, «la construction de la Cité universitaire à Hadeth se poursuit», affirme le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Culture Mohammed Youssef Beydoun. Rappelons que la pose de la première pierre a eu lieu le 28 juillet dernier. En principe, le nouveau campus de l’Université libanaise doit être achevé d’ici deux ans maximum. 705 107 mètres carrés en tout. Et une «surface d’intervention» de 337 000 mètres carrés. C’est le plus grand projet jamais réalisé par l’État libanais. L’avant-projet, conçu par l’ingénieur Bilal Alayli et l’architecte urbaniste Marwan Saleh, comprend des principes directeurs d’aménagement précis : – Permettre au campus de devenir une référence en matière d’équipement d’enseignement et de recherche. – Créer une cité universitaire regroupant l’ensemble des facultés, pouvant accueillir jusqu’à 33 000 étudiants. – Intégrer le projet de la cité dans le schéma directeur de la région métropolitaine de Beyrouth. – Faire du campus un élément urbain sur le thème d’une cité-jardin au bord de la Méditerranée. – Lui donner un caractère architectural propre à la région mais contemporain et flexible, autorisant une extension future. Auditorium de 1 000 places Le terrain est de forme rectangulaire : 1 050 mètres de long par 650 de large. La longueur est à peu près celle du campus de l’Université américaine de Beyrouth. En esquisse d’ensemble, l’université s’annonce sous une volumétrie résolument basse. Elle baignera dans de grandes coulées vertes sillonnées de chemins piétonniers. Les bâtiments chapeautés de tuile rouge sont organisés autour de placettes intérieures qui traversent le site en terrasses. La place carrée à l’est et l’esplanade à l’ouest constituent les deux entrées principales du campus. L’esplanade accueille la bibliothèque, l’auditorium de 1 000 places , le centre de conférence de l’École nationale d’administration, le restaurant universitaire et une grande cour conçue en terrasses de verdure qui s’élève jusqu’à la forêt dans la vallée sud où s’installe l’Institut national des Beaux-Arts. La faculté d’ingénierie est organisée autour de deux khans. La faculté des recherches dans le domaine industriel, la faculté de droit, la faculté de pharmacologie, la faculté de médecine. En bref, les différents bâtiments débouchent sur des places et des squares, engageant un dialogue entre la pierre et le végétal. Comme la maison libanaise, chaque faculté est parcourue d’une galerie d’arcades et fonctionne autour de son hall central, nœud de distribution. La faculté des sciences constitue le plus haut point de la nouvelle ville. Localisation Situé à sept kilomètres environ du centre-ville de Beyrouth, le domaine de l’Université libanaise se trouve à proximité de différents centres urbains : la banlieue sud (Bourj Brajné, Haret Hreik, Chiyah, Ghobeyri), la banlieue sud-est (Choueifat, Kfarchima, Hazmieh) et la banlieue est (Aïn el-Remmaneh, Furn el-Chebback). Les lieux relèvent de deux administrations foncières : Hadeth et Amroussiyé. Sa position routière, au croisement du périphérique nord-sud et de la future autoroute arabe, devrait lui assurer une bonne desserte à destination directe de chaque faculté. Les parcs de stationnement sont localisés dans la zone de transition entre anneau urbain et mur d’enceinte de la cité, près des entrées principales est, ouest, sud. Des parkings souterrains sont également prévus, avec une capacité de 2 500 places. Le décor est planté. Reste la pièce à jouer. Mais cela, comme disait Kipling, est une autre histoire…