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Actualités - CHRONOLOGIE

Liban-sud - Hoss redoute toujours une agression israélienne Paris et Washington ne cachent pas leur préoccupation

En sa qualité de ministre des Affaires étrangères, le président Sélim Hoss a reçu hier l’ambassadeur des Etats-Unis David Satterfield à son domicile de Aïcha Bakar. Les trois quarts d’heure d’entretien entre les deux hommes n’ont apparemment rien changé à la position américaine vis-à-vis de l’escalade militaire au Sud. M. Satterfield s’est ainsi contenté de réitérer «l’inquiétude» de son gouvernement à l’égard de «la violence au Sud et au Liban en général». Et d’appeler une fois de plus toutes les parties concernées à «la retenue» pour éviter une escalade «qui ne serait dans l’intérêt d’aucune d’entre elles». Quant au Premier ministre Hoss, il n’écarte toujours pas l’éventualité d’une agression israélienne contre le pays et confirme la détermination du gouvernement à obtenir l’application inconditionnelle de la résolution 425 de l’Onu. De son côté, devant une délégation des habitants de Chebaa, qui lui a rendu visite au siège de l’Assemblée nationale, le président Nabih Berry a affirmé qu’il n’épargnerait aucun effort pour aider à retourner chez elles les familles bannies de la localité par l’armée israélienne. Il a affirmé que, pour ce faire, il effectuerait «des contacts aux plus hauts niveaux». M. Berry a en outre estimé que «les exactions israéliennes ne parviendront jamais à briser la résistance des habitants du Liban-Sud». Par ailleurs, le président de la commission parlementaire des Affaires étrangères, Ali el-Khalil, a conféré avec le président Sélim Hoss au sujet des menaces israéliennes de s’en prendre à l’infrastructure civile du pays. M. el-Khalil a indiqué dans ce cadre que les menaces en question «constituent une violation flagrante de l’accord d’avril 1996 et de toutes les conventions internationales. Elles constituent aussi un défi à la communauté internationale qui, conformément à l’accord d’avril, s’est engagée à reconstruire tout ce que l’État hébreu détruirait au Liban, sans oublier qu’Israël s’exposerait de ce fait à des représailles de la Résistance», a-t-il ajouté. La préoccupation de la France L’ambassadeur de France Daniel Jouanneau a également discuté de la situation au Liban-Sud avec le secrétaire général du palais Bustros, M. Zafer el-Hassan. Le diplomate a souligné la préoccupation de son pays face à ce qui se passe dans la partie méridionale du pays, ajoutant qu’il a assuré M. el-Hassan des efforts déployés par la délégation française au sein du comité de surveillance pour protéger les civils. M. Jouanneau a déploré le bombardement israélien d’infrastructures civiles au Liban-Sud et dans la Békaa, au cours du week-end dernier. Il a estimé que la destruction de l’infrastructure est en violation des arrangements d’avril 1996, en vertu desquels Israël et le Liban se sont engagés à ne pas s’en prendre à des objectifs civils des deux côtés de la frontière. En réponse à une question, il a souligné que Paris a pris contact à maintes reprises avec les autorités israéliennes pour les inciter à la retenue. M. Jouanneau a aussi rappelé que son pays avait entrepris des démarches diplomatiques en coordination avec l’Union européenne pour mettre un terme à l’opération de vol de terre libanaise, menée en décembre dernier par les Israéliens. Il a ensuite souligné que la situation dans la partie méridionale du pays serait l’un des sujets qui seront débattus par le chef de la diplomatie française, M. Hubert Védrine, et son homologue israélien, M. Ariel Sharon, attendu cette semaine à Paris. En réponse à une autre question, M. Jouanneau a rejeté les propos selon lesquels les rapports entre le Liban et la France ont récemment tiédi depuis la formation du nouveau gouvernement. Il a notamment rappelé qu’il a été le premier ambassadeur à être invité à un entretien avec M. Sélim Hoss, après la formation du nouveau gouvernement, avant d’affirmer la volonté de la France de poursuivre sa collaboration avec le Liban «qui reste, pour nous, le principal partenaire au Proche-Orient».
En sa qualité de ministre des Affaires étrangères, le président Sélim Hoss a reçu hier l’ambassadeur des Etats-Unis David Satterfield à son domicile de Aïcha Bakar. Les trois quarts d’heure d’entretien entre les deux hommes n’ont apparemment rien changé à la position américaine vis-à-vis de l’escalade militaire au Sud. M. Satterfield s’est ainsi contenté de...