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Actualités - ANALYSE

Parlement - Série d'interpellations en préparation Les néo-opposants fourbissent leurs armes

Certains parlementaires semblent déterminés à interroger le gouvernement dans les jours qui viennent sur le train de mesures administratives annoncé jeudi dernier et portant sur la mise de certains fonctionnaires de la première catégorie à la disposition du Premier ministre. «Nous voulons notamment obtenir des éclaircissements sur les critères qui ont été retenus. Nous voulons aussi savoir comment les noms des fonctionnaires en cause sont parvenus à la presse alors que le ministre Anouar el-Khalil avait précisé qu’ils ne seraient pas divulgués», ont souligné ces parlementaires. «Quoi qu’il en soit, ont-ils ajouté, il est maintenant indispensable que le gouvernement décide au plus vite soit de déférer les fonctionnaires devant les instances concernées soit de les nommer à d’autres postes, et ce afin d’éloigner les suspicions inutiles et de ne pas porter atteinte à la crédibilité de ceux qui sont au-dessus de tout soupçon». D’autres parlementaires affirment craindre que «la politique suivie par le nouveau régime ne vise tout simplement à ouvrir le dossier des scandales financiers et du gaspillage pour démontrer que les Libanais sont incapables de gérer leurs affaires par eux-mêmes et d’assumer les responsabilités qui leur incombent». «Les dossiers ouverts ont déjà attiré l’attention des diplomates étrangers et pourraient avoir des conséquences néfastes sur la situation générale ainsi que sur les investissements. Il est donc indispensable que l’affaire soit traitée discrètement surtout si la volonté du gouvernement est de réformer l’Administration et non de faire des vagues, comme l’affirme un ministre», ajoutent-ils. Évoquant par ailleurs l’affaire des disparitions de matériel, d’équipements de bureau et de mobilier signalées dans certains ministères, un parlementaire s’est déclaré favorable à l’adoption d’une loi sur le sort qui doit être réservé aux cadeaux que reçoivent les responsables dans le cadre de l’exercice de leurs fonctions. Ces cadeaux sont-ils la propriété de ceux qui les reçoivent ou bien appartiennent-ils à l’État ? Telle est la question qui doit être résolue une fois pour toutes, à la lumière de ce qui est la règle dans les autres pays. Aux États-Unis par exemple, aucun responsable, pas même le président, n’est autorisé à conserver un cadeau d’une valeur supérieure à 120$. Dans l’hypothèse d’un tel cadeau, il doit tout de suite le déclarer. Et personne n’a oublié l’affaire des diamants offerts il y a plusieurs années par le maréchal Bokassa au président français Valéry Giscard d’Estaing… Ainsi donc, la réforme administrative n’est pas chose évidente. Elle exige l’adoption de lois et l’entrée dans certains détails – souvent délicats – qu’il importe de régler. Car il ne s’agit pas d’un simple changement de personnes à chaque avènement de régime. Cela est facile mais reviendrait en définitive à «prendre les mêmes et recommencer». Une pratique à éviter si l’on veut vraiment opérer une politique véritable de changement.
Certains parlementaires semblent déterminés à interroger le gouvernement dans les jours qui viennent sur le train de mesures administratives annoncé jeudi dernier et portant sur la mise de certains fonctionnaires de la première catégorie à la disposition du Premier ministre. «Nous voulons notamment obtenir des éclaircissements sur les critères qui ont été retenus. Nous...