Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Criminalité - Affaire de police d'assurance Peine capitale requise contre les meurtriers des deux syriens à Tarchiche

La peine de mort a été requise par M. Élias Khoury, juge d’instruction du Mont-Liban, contre Nehmé Naïm el-Hajj et Sami Hassan Rabah, accusés d’avoir assassiné deux ouvriers syriens et brûlé leurs corps à Majdel Tarchiche afin de faire croire à leur propre mort et de pouvoir ainsi encaisser le montant de la police d’assurance-vie qu’ils avaient contractée. L’acte d’accusation dans cette affaire a été publié hier. Dans les faits, il est précisé que Nehmé Hajj, propriétaire d’une galerie de meubles à Antélias, avait de sérieux problèmes d’argent depuis qu’un incendie avait ravagé son établissement. La compagnie d’assurances avait refusé de payer la totalité des indemnités. C’est alors que Mohammed Hassib Ibrahim, un des clients de Nehmé, propose à ce dernier de contracter une police d’assurance-vie au profit de son épouse et de ses enfants et de faire croire ensuite à sa propre mort. L’idée plaît à Nehmé qui la met en application. Il signe dans le même temps deux traites d’une valeur de 95 000 dollars chacune au profit de Mohammed Ibrahim, qui était censé les présenter à la compagnie d’assurances dès que Nehmé aura organisé sa mort. Somnifères dans une boisson gazeuse Les deux s’entendent avec Sami Rabah, un employé à la galerie, pour mettre à exécution un sordide scénario : ils décident de déterrer deux cadavres dans un cimetière et de les brûler dans une Daewoo Prince que Nehmé avait entre-temps louée auprès du bureau de Milad Dib, à Dékouaneh. Mais Sami et Nehmé ne tardent pas à changer d’avis. Ils avaient trop peur d’entrer dans un cimetière la nuit et de profaner des tombes. Ils décident alors de tuer deux ouvriers syriens et de brûler leurs corps. Entre-temps, Mohammed Ibrahim avait remis à Sami un faux passeport au nom de Georges Hajj. Le 23 octobre 1998, Sami et Rabah louent une nouvelle voiture, une Daewoo Tico, et se rendent à Zahlé, chacun dans une voiture, sans informer leur complice. Ils empruntent la route de Tarchiche et s’arrêtent à Bickfaya pour acheter des somnifères. À Zahlé, ils hèlent les deux premiers ouvriers qu’ils rencontrent, Mounir Hourani et Saïd Mohammed Hijazi, et leur demandent de les aider dans le déménagement qu’ils prétendent avoir à opérer. Ils leur donnent rendez-vous à 17h. Pour tuer le temps, ils se promènent dans la Békaa et achètent quatre canettes de boisson gazeuse. Ils videront la boîte de somnifères dans deux des canettes qu’ils offriront ensuite à Hourani et Hijazi. Accompagné des deux Syriens dans la Daewoo Prince, Sami et Rabah empruntent de nouveau la route de Majdel Tarchiche, après avoir laissé la Tico à Zahlé. Ils avaient choisi cette voie parce qu’on n’y rencontrait pas de barrages. Lorsque la nuit tombe, ils offrent les deux canettes à leurs victimes qui ne tardent pas à perdre connaissance. Sami gare aussitôt sa voiture sur le bas-côté de la route. Avec son complice, il étrangle les deux malheureux. Après s’être assurés de leur mort, ils jettent leurs corps dans le coffre de la Daewoo et retournent à Zahlé où Sami récupère la Tico. Les deux reprennent le chemin du retour. Parvenus de nouveau à Majdel Tarchiche, ils sortent les deux corps et les placent sur les sièges puis ils aspergent la voiture d’essence et y mettent le feu. Ils reviennent ensuite à Jounieh et le lendemain ils se rendent à Damas. Mais leur crime est vite découvert. Sami Rabah, qui est entre-temps revenu à Beyrouth, est arrêté par les forces de l’ordre. Nehmé est appréhendé à Damas et remis aux autorités libanaises. Le juge d’instruction a requis la peine de mort à leur encontre conformément à l’article 549 du Code pénal.
La peine de mort a été requise par M. Élias Khoury, juge d’instruction du Mont-Liban, contre Nehmé Naïm el-Hajj et Sami Hassan Rabah, accusés d’avoir assassiné deux ouvriers syriens et brûlé leurs corps à Majdel Tarchiche afin de faire croire à leur propre mort et de pouvoir ainsi encaisser le montant de la police d’assurance-vie qu’ils avaient contractée. L’acte...