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Actualités - CHRONOLOGIE

Netanyahu sous la menace d'une dissolution de la Knesset

L’opposition travailliste israélienne a bon espoir de pousser la coalition de droite au pouvoir à des élections anticipées, en faisant adopter aujourd’hui un projet de loi sur la dissolution du Parlement. Selon un décompte parlementaire, les motions de l’opposition de gauche ont des chances de passer grâce à l’appui tactique que pourraient leur donner des députés d’extrême droite opposés à un éventuel retrait israélien en Cisjordanie. Contrairement à une motion de censure, qui exige la majorité absolue des voix (61 députés sur 120) pour être adoptée, une proposition de dissolution de la Chambre ne nécessite qu’une majorité ordinaire à ce stade du processus parlementaire. Mais pour avoir force de loi, il lui faudra cependant être adoptée par la suite à la majorité absolue, au cours de trois lectures successives, après trois mois de vacances parlementaires. Les députés de la majorité ont décidé de boycotter le vote soulignant «ne pas vouloir participer à cette mascarade», d’autant plus assurent-ils, «en troisième lecture le projet n’a aucune chance d’être adopté». Cependant, l’adoption d’un projet de dissolution — même s’il n’a pas de conséquences immédiates — constituerait un grave revers pour la coalition du premier ministre Benjamin Netanyahu, qui pourrait conduire à des élections anticipées, selon des analystes. «Un tel vote montrerait au monde entier à quel point la base parlementaire du gouvernement Netanyahu est fragile et qu’à terme il est condamné», estime un éditorialiste du quotidien «Haaretz». Il a rappelé que, dans le passé, chaque fois qu’un projet de loi sur la dissolution a été adopté, il avait finalement abouti à des élections anticipées. L’opposition de gauche et la coalition de droite peuvent compter sur 52 voix chacune et tout va dépendre du vote de 16 députés de l’extrême-droite et du centre-droit. Lundi, le Parlement avait rejeté trois motions de censure contre le gouvernement présentées par l’opposition de gauche sur le processus de paix avec les Palestiniens. Les motions ont été loin d’obtenir la majorité absolue de 61 voix sur 120, nécessaire pour faire chuter le gouvernement. Ce sont les dernières motions de censure avant les vacances parlementaires jusqu’à la fin octobre. L’opposition de gauche reproche à M. Netanyahu son intransigeance dans les négociations avec les Palestiniens et le rend responsable du blocage des négociations depuis seize mois. L’extrême-droite s’inquiète en revanche d’éventuelles concessions. Avant le vote, M. Netanyahu avait haussé le ton avec les Palestiniens pour ressouder sa majorité parlementaire. (AFP-Reuters)
L’opposition travailliste israélienne a bon espoir de pousser la coalition de droite au pouvoir à des élections anticipées, en faisant adopter aujourd’hui un projet de loi sur la dissolution du Parlement. Selon un décompte parlementaire, les motions de l’opposition de gauche ont des chances de passer grâce à l’appui tactique que pourraient leur donner des députés...