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Actualités - CHRONOLOGIE

Le procès des tueurs psychopathes : Laurence Daccache face à son bourreau

Une fois de plus, Laurence Youssef Daccache a dû identifier, hier, aux Assises du Mont-Liban, celui qui a l’a sauvagement agressée, le 11 octobre 1990 au soir, la laissant physiquement et psychologiquement marquée pour la vie. Ce soir-là, Laurence quitte son emploi, à Zouk Mosbeh, pour rentrer chez elle à Jbeil, comme de coutume. Elle ne sait pas, cependant, qu’elle a rendez-vous avec le destin, sous la forme d’un psychopathe, Tanios Badaoui, qui lui propose de l’accompagner jusqu’à son domicile, à Jbeil. Soudain, en chemin, l’homme passe à l’action, et pulvérise au visage de Laurence un gaz soporifique. Assommée, Laurence ne se souviendra plus de rien, jusqu’à son réveil, à l’hôpital, 33 jours plus tard. L’enquête et le tribunal reconstitueront les faits. Sa victime endormie, l’homme commencera par lui voler les 700 dollars et les bijoux qu’elle porte sur elle. Il l’emmène ensuite vers un coin isolé de la vallée de Nahr Ibrahim où il tente de la violer, avant de la poignarder de dix coups de baillonnette, de la revêtir d’un uniforme militaire pour faire croire à un règlement de comptes, et de la jeter du haut du promontoire où il se trouvait. Laurence sera découverte par hasard, le lendemain, par un promeneur, sur la rive du fleuve Nahr Ibrahim, à l’endoit où elle s’est écrasée. En vie, mais dans le coma, la jeune fille est hospitalisée à Jbeil, où plusieurs transfusions sanguines lui seront faites, et où elle subira des opérations chirurgicales et esthétiques à la tête, au visage, au ventre. Elle ne se réveillera et ne retrouvera la mémoire que lentement. C’est grâce à son témoignage que l’insoutenable série de viols et de crimes commis par Tanios Badaoui et ses deux complices sera reconstituée, à commencer par l’assassinat de Mona Harb, une employée du restaurant Layali, à Maameltein. Croyant qu’il voulait juste la raccompagner chez elle, la malheureuse montera le 29 avril 1988 à bord de la voiture conduite par Badaoui. Dans un lieu désert de Nahr Ibrahim, elle sera violée et tuée. Son corps sera retrouvé portant les marques de neuf coups de baillonnette. Le 13 décembre 1989, les criminels choisiront pour victime un vendeur de fleurs de douze ans, Malek Obeid, qui offrait sa marchandise aux automobilistes près du rond-point de Sin el-Fil. Ils embarquent de force le garçon, l’emmènent vers un endroit désert, où Tanios Badaoui le viole, le tourmente, le taillade avec une baillonnette et, après l’avoir ligoté à un arbre, l’achève d’une rafale de mitraillette. Badaoui et ses complices tueront, dans des circonstances aussi atroces, deux prostituées travaillant dans des boîtes de nuit, Jihane et Mireille. Puis ce sera Roula Tanios Gergès, violée et étranglée dans un bois d’Adonis, puis jetée dans un cimetière à Zouk Mikhaël. Ils ajouteront, en 1990, Laurence Daccache à la liste de leurs victimes, puis, toujours en 1990, un milicien tué à Annaya et un soldat abattu à Dora. Prochaine audience dans cette affaire, le 10 octobre.
Une fois de plus, Laurence Youssef Daccache a dû identifier, hier, aux Assises du Mont-Liban, celui qui a l’a sauvagement agressée, le 11 octobre 1990 au soir, la laissant physiquement et psychologiquement marquée pour la vie. Ce soir-là, Laurence quitte son emploi, à Zouk Mosbeh, pour rentrer chez elle à Jbeil, comme de coutume. Elle ne sait pas, cependant, qu’elle a...