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Actualités - CHRONOLOGIE

L'Etat Hébreu relativise la portée du test du missile iranien

Les spécialistes israéliens relativisaient vendredi les résultats du test d’un missile de moyenne portée effectué par l’Iran, estimant que l’arme ne sera pas opérationnelle avant un an. La presse israélienne indique pour sa part que le test, mercredi, du Shahab-3 se serait heurté à quelques problèmes techniques, et notamment que la fusée aurait raté sa cible. En outre, le test effectué n’a couvert que 800 km, ce qui est insuffisant pour un missile tiré depuis l’Iran pour atteindre Israël, observe le quotidien Haaretz. «Si je comprends bien les détails, ce n’est pas un type de missile qui peut frapper Israël», a affirmé le ministre de la Défense Yitzhak Mordehaï. Selon le Haaretz, citant des sources militaires, «l’Iran sera probablement capable, dans quelques mois, de tester le missile sur sa portée complète de 1.300 km, ce qui mettra Israël à sa portée». «Dans un an, ou peut-être moins, le missile sera complètement opérationnel, selon le Haaretz. Selon les mêmes sources, le test, qui n’était pas le premier essai de l’Iran, s’est heurté à quelques problèmes», ajoute le journal. Le quotidien Yediot Aharonot affirme pour sa part que le tir aurait raté sa cible, citant des rapports préliminaires des services de renseignement américains parvenus à la Maison-Blanche. Le simple fait que le test ait eu lieu, quelques mois plus tôt que ne le prédisaient les renseignements israéliens, a néanmoins alarmé Israël, qui considère l’Iran comme son principal ennemi au Proche-Orient, depuis la révolution islamique de 1979. «Les Iraniens vont plus vite qu’on ne le pensait. Cela ne peut qu’intensifier notre préoccupation pour la sécurité d’Israël», a observé M. David Bar-Illan, porte-parole du premier ministre Benjamin Netanyahu. «Le développement de missiles balistiques par l’Iran constitue une grave menace pour le Moyen-Orient, en particulier pour Israël», a affirmé pour sa part M. Mordehaï. L’assistance russe Israël, qui accuse la Russie d’aider l’Iran dans le domaine balistique, devrait maintenant relancer sa campagne internationale visant, avec l’aide des Etats-Unis, à contraindre Moscou à faire cesser cette assistance. Les spécialistes israéliens tendent à penser que le Shahab-3 est fondé sur la technologie du missile nord-coréen Nodong, dont ils ne tiennent pas les capacités en grande estime. Ils estiment néanmoins que l’essai iranien n’aurait pas pu être possible sans une assistance technologique russe. Moscou a annoncé récemment qu’une enquête avait été ouverte à l’encontre de 9 sociétés russes soupçonnées d’avoir procédé à des transferts de technologie vers l’Iran. L’establishment militaire israélien va aussi utiliser le test iranien pour tenter d’accroître le budget de la défense. L’armée israélienne doit «obtenir davantage de moyens financiers et humains afin de renforcer son pouvoir dissuasif», a affirmé M. Mordehaï, qui a demandé, cette semaine, une rallonge de 550 millions de dollars pour le budget militaire de l’an prochain. «Si par malheur la nécessité s’en fait sentir, nous serons prêts à faire tout ce qui est nécessaire en vue de défendre notre pays», a averti le ministre.
Les spécialistes israéliens relativisaient vendredi les résultats du test d’un missile de moyenne portée effectué par l’Iran, estimant que l’arme ne sera pas opérationnelle avant un an. La presse israélienne indique pour sa part que le test, mercredi, du Shahab-3 se serait heurté à quelques problèmes techniques, et notamment que la fusée aurait raté sa cible. En...