Le ministère de la santé rejette les critiques de Succarié au sujet du laboratoire central

«Le député Succarié a tiré, de la visite surprise qu’il a rendue au siège du laboratoire central, des conclusions hâtives et non fondées», a notamment déclaré hier une source autorisée au ministère de la Santé en réponse aux critiques que le député Succarié a adressées au ministère de la Santé pour sa gestion de ce laboratoire. Ainsi, la réponse du ministère de la Santé à M. Succarié qui avait adressé une question écrite au gouvernement concernant la mauvaise gestion du laboratoire ne s’est pas fait attendre. Le député de Baalbeck avait effectué mardi dernier une visite aux locaux de ce laboratoire où il a constaté que «cet organisme vital pour le pays ne fonctionne tout simplement pas», que «des infractions au règlement administratif sont commises» et qu’on «y constate un manque dangereux aux niveaux technique et scientifique». Le ministère de la Santé indique dans sa réponse que «les analyses effectuées au laboratoire central ont plus que doublé depuis 1995, année où une partie de ce laboratoire a été réhabilitée». Pour les chiffres, le communiqué du ministère précise qu’«en 1995 le laboratoire a effectué 13.884 analyses, ce chiffre étant passé à 28.085 en 1996 et à 38.428 en 1997». Le ministère dévoile par ailleurs que «le concours qu’il a organisé, après autorisation du Conseil des ministres, pour embaucher soit des chefs de service ou de laboratoire, n’a pas été déterminant, car aucun candidat n’a réussi à passer le concours». Par ailleurs, cette même source rapporte, à l’adresse de M. Succarié, la liste et les dates des stages que certains des fonctionnaires de ce laboratoire ont suivi soit en France soit en Italie grâce aux accords conclus avec ces deux pays. Le ministère de la Santé explique aussi dans sa réponse que «Mme Vanda Barakat a été chargée de la direction du laboratoire de façon tout à fait réglementaire» et que «M. Succarié n’a pas pu la rencontrer le jour de sa visite parce qu’elle se trouvait en France, entre le 13 et le 20 juillet courant, chargée par le ministre de la Santé M. Sleiman Frangié de finaliser un accord franco-libanais destiné à rendre le laboratoire plus performant».