Début des travaux de recherche des restes de Michel Seurat (photo)

Les autorités ont localisé le lieu où l’otage français Michel Seurat aurait été enterré il y a douze ans par ses ravisseurs et ont entamé les travaux pour récupérer ses restes. A l’aide de pelleteurs mécaniques, des ouvriers procèdent à des excavations dans une pinède proche de la route menant à l’Aéroport international de Beyrouth, surnommée «Horch el-Qatil» (le bois du tué). Plusieurs dizaines de policiers ont interdit l’accès au secteur des recherches. De source politique, on avait fait état lundi d’intenses contacts pour retrouver les restes de Michel Seurat, historien et sociologue français enlevé le 22 mai 1985 sur la route de l’AIB. Le gouvernement français a souhaité voir aboutir les recherches. «Nous souhaitons résoudre cette douloureuse affaire», avait indiqué mardi le porte-parole adjoint du ministère français des Affaires étrangères Yves Doutriaux. «Nous n’avons cessé d’évoquer ces dernières années et à l’occasion de différents contacts la restitution de la dépouille de Michel Seurat», a-t-il ajouté. Le rapt du chercheur français, qui travaillait au Liban, avait été revendiqué par le Jihad islamique, un groupe clandestin à la rhétorique pro-iranienne, qui avait annoncé son décès le 10 mars 1986 en faisant parvenir à la presse trois photos le montrant mort. Son épouse, Mary Seurat, originaire d’Alep, en Syrie, et ses deux filles vivent en France. Dans un ouvrage paru en 1988, «Les corbeaux d’Alep», Mary Seurat indique avoir appris dès fin 1985 la mort de son mari et sa mise en terre dans un cimetière de la banlieue-sud de Beyrouth.