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Actualités - DISCOURS

Il a reçu à Koraytem de jeunes émigrés libanais Hariri : l'élection aura lieu dans les délais (photo)

Devant les participants au deuxième camp des jeunes émigrés libanais, le premier ministre Rafic Hariri s’est exprimé hier dans sa résidence de Koraytem sur les différents problèmes de l’heure: sur l’élection présidentielle «qui aura lieu dans les délais», sur l’occupation du Sud par l’armée israélienne «qui, si Dieu le veut, se retirera prochainement du Liban» et sur la main-d’œuvre étrangère dans le pays, une question que l’on tente, selon lui, d’exploiter à des fins politiques... Se prêtant aux questions franches et directes des jeunes émigrés, le chef du gouvernement a notamment déclaré concernant l’occupation israélienne: «Je pense que l’Etat hébreu a commencé à réaliser que le maintien de ses troupes au Liban lui coûte de plus en plus cher. Nous espérons donc qu’il se persuadera de la nécessité d’appliquer sans conditions la résolution 425 et qu’il se retirera prochainement du territoire libanais». D’autre part, le président Hariri a longuement développé le problème de la main-d’œuvre étrangère dans le pays. Il a précisé que celle-ci est employée pour l’essentiel dans les trois secteurs suivants: la construction, l’agriculture et la domesticité. Concernant ce dernier secteur, le premier ministre a indiqué qu’il y avait au Liban environ 100.000 employés de maison étrangers parce que les Libanais n’exercent pas ce genre de métier. Il a en outre rappelé que la main-d’œuvre étrangère existe depuis longtemps dans le domaine de la construction. Pour ce qui a trait aux travaux agricoles, les Libanais s’occupent désormais d’autres choses, affirme M. Hariri avant d’ajouter: «De toute manière, la présence d’une main-d’œuvre étrangère dans le pays est un signe de la hausse du niveau de vie du Libanais qui emploie désormais les étrangers pour des travaux qu’il exécutait lui-même auparavant». Selon lui, les propos tenus au sujet de la main-d’œuvre étrangère sont souvent «exagérés à des fins politiques». Et de poursuivre: «On dit souvent qu’il y a au Liban 1.250.000 ou 1.500.000 de travailleurs étrangers. En réalité, il faut diviser ce chiffre par deux. Du reste, il baisse et il augmente suivant les saisons. Il augmente en période de moisson et de cueillette, il baisse à la fin de cette saison», a-t-il dit. Des sacrifices Le président du Conseil a rappelé sur un autre plan que la participation de l’Etat était minime dans la vie économique. Faisant état des réalisations de son gouvernement au niveau de l’infrastructure, il a ajouté: «Nous élaborons des lois qui facilitent la tâche aux investisseurs et nous agissons de manière à encourager le secteur privé à se développer». A un jeune émigré qui lui demandait ce que l’Etat pouvait lui offrir pour l’encourager à rentrer au Liban, M. Hariri a répondu: «La patrie n’est ni un hôtel ni une société. Lorsqu’on décide d’exercer son droit de citoyenneté, on doit être disposé à faire des sacrifices. En effet, a-t-il précisé, l’Etat libanais ne peut signer un contrat avec chacun des citoyens. (...) Les Libanais résidents et émigrés ont exactement les mêmes chances, les mêmes droits et les mêmes obligations», a déclaré le premier ministre. A la question de savoir ce que le gouvernement comptait faire pour résoudre les problèmes écologiques au Liban, le président Hariri a répondu: «Il ne faut pas oublier que le pays est sorti récemment de la guerre et que l’environnement n’était donc pas une priorité pour les Libanais. La construction s’est faite de manière anarchique et les eaux des égouts continuent de souiller la mer». «Nous collaborons avec toutes les institutions internationales, avec la Banque mondiale et l’Union européenne en particulier, en vue d’obtenir une aide technique et financière nous permettant de résoudre nos problèmes écologiques». En conclusion, le premier ministre estime que «la souveraineté et l’indépendance du Liban sont garantis». Pour lui, la page de la guerre au Liban est définitivement tournée. Reste le problème essentiel qui est celui de l’occupation israélienne...
Devant les participants au deuxième camp des jeunes émigrés libanais, le premier ministre Rafic Hariri s’est exprimé hier dans sa résidence de Koraytem sur les différents problèmes de l’heure: sur l’élection présidentielle «qui aura lieu dans les délais», sur l’occupation du Sud par l’armée israélienne «qui, si Dieu le veut, se retirera prochainement du Liban»...