Camp pour encourager le dialogue entre les jeunes à Ain Zhalta

Le camp des «Organisations des Jeunes», organisé conjointement par le Projet des Nations Unies pour le retour des déplacés, le bureau régional de l’UNESCO pour l’éducation et le ministère des Déplacés a été inauguré hier à Aïn Zhalta (Chouf). Ce camp qui s’achèvera dimanche, et qui vise à instaurer un dialogue entre les partisans d’anciens partis en conflit durant la guerre, regroupe plus de soixante jeunes représentant divers courants politiques notamment, le Mouvement du peuple (proche du député Najah Wakim), la Jeunesse «Al-Rissala» (Mouvement Amal), les Jeunes du Waad (proche du député Elie Hobeika), l’Union de la Jeunesse démocratique (communiste), la Ligue Sociale de la jeunesse, la Ligue des travailleurs (proche du député Zaher el-Khatib), l’Organisation de la jeunesse progressiste (Parti socialiste progressiste), la Jeunesse «El-Aahed» (Hezbollah), les Kataëb, le courant Aouniste, les Forces libanaises, l’Association islamique de bienfaisance, le Rassemblement de la jeunesse démocratique et l’Association du droit humain. Durant une semaine, ces jeunes assisteront à des conférences «à thèmes non polémiques, afin que ce premier essai soit réussi», indiquent les organisateurs. Au cours de la cérémonie inaugurale, le directeur-adjoint du bureau régional de l’UNESCO pour l’éducation Ramzi Salamé, le coordinateur du camp Ziad Chayya et le directeur du projet des Nations Unies pour le retour des déplacés Béchir Osmat ont pris la parole. M. Salamé a indiqué que «pour préserver la diversité culturelle, la tolérance et la coexistence, il faut que les communautés minoritaires et majoritaires bénéficient des mêmes droits». M. Chayya a, pour sa part, souligné que «la rencontre entre les jeunes appartenant à divers courants politiques a pour but de mettre l’accent sur la nécessité de trouver une formule capable de permettre aux Libanais d’affronter les défis de l’avenir». Quant à M. Osmat, il a noté que «la génération qui a participé à la guerre est la première victime du conflit, non parce qu’elle a participé aux activités militaires mais parce qu’elle ne bénéficie pas d’un programme d’orientation». Le ministre des Déplacés Walid Joumblatt rendra visite aux jeunes du camp d’Aïn Zhalta au cours des prochains jours.