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Actualités - CHRONOLOGIE

Deux collaborateurs de l'ONU assassinés dans la capitale afghane Harcelés par les Taliban, les ONG quittent Kaboul

De nombreuses organisations non gouvernementales (ONG) ont quitté Kaboul hier après des descentes de la milice des taliban dans leurs locaux et l’arrestation de membres afghans de ces ONG au lendemain de leur refus de se regrouper dans un quartier inhabitable de la capitale, a-t-on appris de sources humanitaires dans la capitale afghane (VOIR AUSSI PAGE 10) Le bureau de la Commission européenne à Kaboul a également fait l’objet d’une descente et a été fermé par les taliban, qui ont ignoré des protestations sur son statut en partie diplomatique, ont indiqué des membres afghans du personnel du bureau. A Genève, le Haut commissariat de l’ONU aux réfugiés (HCR) a d’autre part annoncé que deux collaborateurs afghans de deux agences humanitaires de l’ONU ont été assassinés après avoir été kidnappés à Djalalabad, dans une zone contrôlée par les taliban. Les victimes avaient été enlevées le 13 juillet et ont été retrouvées ce week-end. L’un travaillait pour le HCR et l’autre pour le LES ONG QUITTENT KABOUL Programme alimentaire mondial (PAM). Un porte-parole du HCR a déclaré ignorer qui était derrière les meurtres et a indiqué qu’une enquête se poursuivait. Le début de la fin Selon des sources humanitaires à Kaboul, de nombreuses ONG françaises ont fermé leurs locaux sur injonctions des taliban et leur personnel expatrié a pris la route pour le Pakistan. Les organisations concernées sont Médecins du Monde, Aides Médicales Internationales (AMI), ACTED, Action contre la Faim (ACF), Solidarités, Afrane et Madera. D’autres ONG étrangères ont aussi été obligées de cesser leurs activités, parmi lesquelles figurent Care International, Terre des Hommes, International Assistance Mission, Save The Children. La plupart de ces ONG ont refusé d’obtempérer à un ordre des taliban, les «étudiants en théologie» au pouvoir à Kaboul, qui leur enjoignait de déménager vers un quartier inhabitable de la capitale ou de quitter le pays. De son côté, la France a pressé les autorités afghanes de «permettre une reprise, au plus vite, de l’assistance humanitaire aux populations civiles fortement tributaires de cette aide», jugeant «indispensable» une telle reprise. «Ceci est la fin de la présence des ONG’s étrangères à Kaboul et probablement le début de la fin pour les étrangers en général», a affirmé Charles MacFadden, le chef de la coordination des ONG à Kaboul. Une interprétation ultrastricte «Ils essaient de nous faire partir sans avoir à nous expulser», a estimé un autre responsable d’une ONG, qui a ajouté qu’«avec de pareilles méthodes ils allaient y arriver». Les taliban, soutenus par le Pakistan et l’Arabie Séoudite, ont imposé une interprétation ultrastricte de la charia (les lois coraniques) dans les zones sous leur contrôle, qui représentent plus des deux tiers du pays. L’Union européenne, le plus important pourvoyeur d’aide à l’Afghanistan, a suspendu hier son aide à Kaboul en raison des pressions exercées par les taliban. L’ONU et la Croix-Rouge Internationale ne sont pas concernées par les mesures frappant les ONG. Mais les Nations Unies ont déjà fait savoir que leur aide serait arrêtée si les conditions réservées aux équipes étrangères n’étaient pas améliorées. (AFP Reuters)
De nombreuses organisations non gouvernementales (ONG) ont quitté Kaboul hier après des descentes de la milice des taliban dans leurs locaux et l’arrestation de membres afghans de ces ONG au lendemain de leur refus de se regrouper dans un quartier inhabitable de la capitale, a-t-on appris de sources humanitaires dans la capitale afghane (VOIR AUSSI PAGE 10) Le bureau de la...