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Actualités - CHRONOLOGIE

Deuxième rencontre israélo-palestinienne hier soir Cisjordanie : Washington éprouve un énorme sentiment d'urgence Weizman effrayé par un éventuel échec des négociations

Tout en affichant leur satisfaction de la décision israélo-palestinienne de poursuivre les contacts, même si la réunion de dimanche n’a apparemment pas donné de résultats concrets, les Etats-Unis ont évoqué hier «l’énorme sentiment d’urgence», qui nécessite un «travail intensif» afin que les pourparlers puissent aboutir. Le président israélien Ezer Weizman, pour sa part, a pris hier soir le relais des Etats-Unis en appelant à une conclusion rapide des discussions sur le retrait militaire israélien en Cisjordanie. «Il faut en finir avec ces négociations», a souligné le président au cours d’une cérémonie à Jérusalem. «Les Israéliens doivent soutenir tous ceux qui agissent pour la paix, car il n’y a pas d’alternative», a-t-il dit, en se déclarant «effrayé par ce qui pourrait se passer si le processus de paix venait à s’effondrer». Les Palestiniens, de leur côté, ont affiché leur pessimisme. Le président palestinien Yasser Arafat a déclaré à la presse à Gaza que «rien» n’était sorti de la rencontre entre le ministre israélien de la Défense Yitzhak Mordehaï et le numéro deux de l’OLP, Mahmoud Abbas (Abou Mazen), dimanche soir à Tel-Aviv. C’est sous la pression de Washington que les deux parties ont repris leur dialogue, interrompu depuis des mois. A cet égard, le principal acquis de la réunion de dimanche est l’annonce que les discussions doivent se poursuivre. Effectivement, une deuxième réunion a groupé hier soir, côté palestinien, le négociateur en chef Saëb Erakat, le colonel Mohamed Dahlan, et du côté israélien, le secrétaire du gouvernement Dany Naveh et le conseiller juridique Yitzhak Molkho. A la fin de l’entretien qui s’est déroulé au kibboutz Hakamisha, M. Erakat a espéré que les pourparlers prendraient fin cette semaine. Les Palestiniens, qui demandent qu’Israël se décide à prendre ou à laisser la proposition américaine d’un retrait israélien de 13,1% en Cisjordanie, ont fixé une limite d’une semaine pour arriver à des résultats. «Nous allons avoir une série d’entretiens mais nous ne comptons pas les prolonger au-delà d’une semaine, car les Israéliens n’ont apporté (dimanche) aucune proposition substantielle», a déclaré le responsable des négociations avec Israël, M. Saëb Erakat. M. Mordehaï a estimé, quant à lui, que des compromis étaient envisageables. «J’ai pris sur moi la tâche de trouver un compromis. Nous trouverons les moyens de parvenir à des progrès», a-t-il assuré aux journalistes. Le premier ministre Benjamin Netanyahu, qui a été plusieurs fois critiqué ces dernières semaines, par le président Weizman pour traîner les pieds dans les négociations de paix, a réaffirmé qu’il était prêt à rencontrer le président Arafat. «S’il le faut, je m’impliquerai personnellement dans les négociations pour les diriger et parvenir rapidement à un accord», a affirmé M. Netanyahu à la radio. Il a toutefois estimé que la balle était dans le camp des Palestiniens. «Nous saurons très vite s’ils ont un mandat pour aboutir à un accord», a-t-il ajouté. M. Netanyahu a tiré argument de la tentative d’attentat à Jérusalem pour réitérer ses exigences sécuritaires à l’Autorité palestinienne. Le premier ministre demande aussi que les quelque 600 membres du Conseil national palestinien (CNP), l’instance suprême de l’OLP, entérinent la suppression des articles de la Charte palestinienne niant le droit à l’existence d’Israël. M. Arafat a rejeté cette demande en faisant valoir que le CNP avait déjà amendé la Charte en ce sens, en 1996. (AFP, Reuters)
Tout en affichant leur satisfaction de la décision israélo-palestinienne de poursuivre les contacts, même si la réunion de dimanche n’a apparemment pas donné de résultats concrets, les Etats-Unis ont évoqué hier «l’énorme sentiment d’urgence», qui nécessite un «travail intensif» afin que les pourparlers puissent aboutir. Le président israélien Ezer Weizman, pour...