Intenses contacts pour retrouver les restes de Michel Seurat (photo)

D’intenses contacts ont lieu pour retrouver les restes de l’ôtage français Michel Seurat, dont les ravisseurs avaient annoncé la mort à Beyrouth il y a douze ans, a-t-on appris hier de source bien informée. L’ambassadeur de France au Liban Daniel Jouanneau a rendu visite au secrétaire général du Hezbollah, cheikh Hassan Nasrallah, et au premier ministre Rafic Hariri, dans le cadre de ces contacts, a-t-on ajouté. Interrogés par l’AFP, les officiels libanais se sont abstenus de tout commentaire mais le diplomate français a démenti avoir évoqué cette question avec MM. Hariri et Nasrallah. «Les contacts englobent toutes les parties plus ou moins proches du dossier des otages occidentaux de la guerre du Liban qui font preuve d’une grande coopération», selon la source libanaise. Le problème de la découverte des restes de Michel Seurat pour les remettre à sa famille a été soulevé à maintes reprises depuis deux ans lors d’entretiens entre officiels libanais et français, aussi bien à Beyrouth qu’à Paris, a-t-on poursuivi. «Cette question n’est nullement liée à l’échange» de corps et de «prisonniers intervenu le 25 juin par l’intermédiaire du Comité International de la Croix-Rouge (CICR) entre le Liban et Israël, sous le parrainage de la France», a-t-on ajouté. L’enlèvement, le 22 mai 1985, de Michel Seurat, historien et sociologue français travaillant au Liban, avait été revendiqué par le Jihad islamique, un groupe clandestin pro-iranien qui avait annoncé son décès le 10 mars 1986 en faisant parvenir à la presse trois photos le montrant «mort». Son épouse, Mary Seurat, originaire d’Alep, en Syrie, et ses deux filles vivent en France. Dans un ouvrage paru en 1988, «Les corbeaux d’Alep», Mary Seurat révèle avoir appris dès fin 1985 la mort de son mari et sa mise en terre dans un cimetière de la banlieue-sud de Beyrouth.