Rechercher
Rechercher

Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Dans un message à Rafic Hariri Raymond Eddé préconise la conclusion d'un traité d'amitié et d'alliance avec la France

Dans un message adressé de Paris au président du Conseil, Rafic Hariri, le «Amid» du Bloc national, M. Raymond Eddé, propose de nouveau l’ouverture de pourparlers en vue de la conclusion d’un «traité d’amitié et d’alliance» avec la France. M. Eddé écrit au chef du gouvernement: «Monsieur le président, «Le 25 octobre 1996, je vous avais adressé une lettre ouverte dans «L’Orient-Le Jour» dont voici la teneur: «A l’occasion de la présence au Liban du président de la République française, Jacques Chirac, permettez-moi de vous suggérer de lui proposer la conclusion d’un «traité d’amitié et d’alliance entre la France et le Liban». «Aujourd’hui, aux yeux du monde arabe, Jacques Chirac est devenu un héros. «C’est aussi un grand et fidèle ami du Liban, comme l’a été le général de Gaulle, dont il est le digne successeur. «Comme vous le savez, le Liban n’a pas les moyens d’affronter Israël ou de le contraindre à appliquer la résolution 425. «Le Liban n’a même pas les moyens de se défendre, même en présence des forces de l’ONU, si Israël décidait de l’attaquer comme en 1982, mais cette fois pour s’approprier le Liban-Sud jusqu’au Litani dont il convoite les eaux, comme il a annexé Jérusalem. «Par ailleurs, il ne faut pas oublier que le président Hafez el-Assad a estimé devoir conclure un traité de défense avec l’Union Soviétique, le 8 octobre 1980. «Après la tournée triomphale du président Chirac en Syrie, en Palestine et en Jordanie, personne n’oserait, au risque de se ridiculiser, vous reprocher d’avoir signé un traité d’amitié et d’alliance avec la France». «Je viens de lire dans le journal «Al-Hayat» du 13 juillet 1998 une déclaration du ministre syrien des Affaires étrangères, Farouk el-Chareh, faite devant le Congrès parlementaire euro-arabe. «Les deux présidents Chirac et el-Assad, dit-il, examineront l’évolution des relations bilatérales en vue de parvenir à un partenariat stratégique» et ce, à l’occasion de la visite officielle du président Hafez el-Assad en France. «Je saisis cette occasion pour vous demander à nouveau d’entreprendre des pourparlers en vue de conclure un traité d’amitié et d’alliance avec la France. «Je voudrais, pour l’Histoire, rappeler que le 13 novembre 1936 mon père, Emile Eddé, avait, en sa qualité de président de la République libanaise, cosigné un traité «d’amitié et d’alliance» avec la France, représentée par le haut-commissaire français Damiens de Martel. «Le 17 novembre 1936, le Parlement libanais approuvait à l’unanimité ce traité. «Le 22 décembre 1936, le haut-commissaire Damiens de Martel signait à Damas avec le président du Conseil Jamil Mardam Bey un traité avec la France. «Mais ces deux traités n’ont pas été adoptés par la France dont le président du Conseil était à l’époque Léon Blum... «Aujourd’hui, étant donné que vous avez d’excellentes relations avec le président Chirac et que le peuple libanais est convaincu que l’amitié de la France lui est nécessaire car il ne peut défendre ses frontières avec Israël, qui ambitionne d’accaparer son sol et ses eaux, un tel traité franco-libanais est même indispensable».
Dans un message adressé de Paris au président du Conseil, Rafic Hariri, le «Amid» du Bloc national, M. Raymond Eddé, propose de nouveau l’ouverture de pourparlers en vue de la conclusion d’un «traité d’amitié et d’alliance» avec la France. M. Eddé écrit au chef du gouvernement: «Monsieur le président, «Le 25 octobre 1996, je vous avais adressé une lettre ouverte...