Une raffinerie de pétrole syro-irakienne à l'étude

Le ministre irakien du Pétrole Amer Rachid a indiqué que Bagdad et Damas étudiaient la construction d’une raffinerie de pétrole en Syrie d’une capacité de 140.000 barils par jour (bj), dans une interview au quotidien syrien «Techrine». Le ministre irakien, qui avait effectué cette semaine une visite officielle en Syrie, a ajouté que cette raffinerie serait «construite au port syrien de Banias (sur la Méditerranée) avec des capitaux syriens et irakiens». Il a en outre déclaré que le nouvel oléoduc, que les deux pays sont convenus de construire, aurait une capacité de 1,4 million bj. «Cet oléoduc transportera le brut irakien vers la Méditerranée et sera financé par des capitaux syriens et irakiens», a-t-il précisé. Le ministre a ajouté que la décision prise par Bagdad et Damas de rouvrir un oléoduc, fermé depuis 1982, reliant le champ pétrolifère de Kirkouk dans le nord de l’Irak au port syrien de Banias, avait été «la question la plus importante» soulevée au cours de sa visite. «Il existe une volonté commune des deux parties de réparer l’oléoduc le plus rapidement possible et nous avons, en Irak, commencé les réparations», a-t-il ajouté. Mercredi, la Syrie et l’Irak ont signé un mémorandum d’entente pour la reprise du pompage du brut irakien à travers l’oléoduc Kirkouk-Banias. Jeudi, le département d’Etat américain a mis en garde contre une réouverture de ce pipeline, affirmant que cette question «n’entrait pas dans le cadre du programme pétrole contre nourriture». Ce programme permet depuis décembre 1996 à l’Irak de vendre son brut, en dérogation de l’embargo international, pour acheter des biens de première nécessité. (AFP)