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Actualités - INTERVIEWS

Le mois de la photo Byblos, le zodiaque sur le port ... Ghislaine Naufal : la balade du bateleur (photo)

Le restaurant «Bab el-Mina», qui surplombe la baie de Byblos, accueille les «mécanismes philosophiques» de Ghislaine Naufal. Douze portraits, féminins ou masculins, sur boîtes lumineuses en forme de cartes. «Ce sont les correspondances astrologiques du tarot», indique la photographe. La Force (Lion), le Soleil (Gémeaux), la Lune (Cancer), la Mort (Scorpion), la Tempérance (Verseau), la Roue de la fortune (Capricorne), l’Etoile (Poisson), la Justice (Balance), l’Amoureux (Sagittaire), le Pape (Bélier), l’Impératrice (Vierge) et le Bateleur (Taureau). Cadre, accessoires, costumes, expression... chaque photo a été minutieusement mise en scène pour traduire une atmosphère. Comment a-t-elle choisi ce thème? «J’ai toujours été fascinée par le côté esthétique des cartes», répond-elle. «Un jour, je venais de terminer un projet, je me sentais «vidée». Un ami me lisait les cartes et, brusquement, cela a fait «tilt» dans ma tête». Après des études de photographie à l’Université du Saint-Esprit Kaslik (USEK), Ghislaine Naufal a travaillé à Paris dans le domaine de la photo. Fin 1992, elle rentre pour de bon au Liban. «Depuis trois ans, je lis des ouvrages et fais des recherches sur ce thème», ajoute-t-elle, «mais ce n’est que depuis un an et demi que j’ai démarré vraiment ce projet». Qui est fin prêt pour «Le Mois de la photographie». Initiative que Ghislaine Naufal trouve «excellente. Il y a un bel esprit de fraternité entre les photographes», note-t-elle. Superstition Joliment disposées dans un coin rocheux piqué de verdure, très «nature», les douze boîtes lumineuses interloquent par leur originalité. «J’ai voulu cet éclairage et cette présentation qui traduisent le côté un peu mystique des cartes», souligne-t-elle. Quant aux modèles, «ce sont des amis et des connaissances. Ils ont été très coopératifs et sympathiques», dit-elle. «Par ailleurs, plusieurs autres que j’ai sollicités ont refusé, par superstition...». Et l’artiste, du signe du Cancer, d’ajouter que «ce qui me plaît dans le tarot, c’est le côté «Petit Prince» du bateleur qui se balade dans la vie à la recherche de la vérité. C’est la philosophie de la vie, en somme, et non l’aspect divinatoire. D’ailleurs», insiste-t-elle, «je n’ai pas toujours respecté les symboles des cartes, j’ai éliminé beaucoup de détails et de signes». Sur le plan technique, le procédé est purement photographique. Les négatifs ont été tirés normalement. L’ordinateur n’a été utilisé qu’ensuite, pour la présentation uniquement: ajouter le numéro de la carte en chiffre romain, les fioritures du cadrage, etc. Après juillet, les «boîtes» de Naufal voyageront peut-être à Londres pour se métamorphoser en ... paravents! «Je projette d’en faire des meubles, en plexiglas et en chrome», affirme-t-elle. «On me propose également de les exposer à New York, mais je n’en ai pas les moyens». «Mécanismes philosophiques», une exposition curieuse qui se distingue du lot. Mais cela devait être écrit...
Le restaurant «Bab el-Mina», qui surplombe la baie de Byblos, accueille les «mécanismes philosophiques» de Ghislaine Naufal. Douze portraits, féminins ou masculins, sur boîtes lumineuses en forme de cartes. «Ce sont les correspondances astrologiques du tarot», indique la photographe. La Force (Lion), le Soleil (Gémeaux), la Lune (Cancer), la Mort (Scorpion), la Tempérance...