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Actualités - CHRONOLOGIE

Immeuble Khayat: un litige loin d'être résolu (photo)

Les travaux de démolition ont commencé; les copropriétaires arrêtés mercredi par les agents des FSI parce qu’ils occupaient encore le bâtiment ont été relâchés la nuit même, aucune charge n’ayant été retenue contre eux. L’immeuble Khayat dans le quartier de Tabaris n’est pas un immeuble comme les autres, étant donné les tribulations qui ont précédé sa destruction. Résumons le litige opposant notamment M. Constantin Doumani, principal copropriétaire de l’immeuble, à la société Solidere: l’avocat de M. Doumani, Mohammed Moghrabi, accuse d’abord la société foncière de dissimuler des cartographies qui certifient que le bien-fonds n’est pas inclu dans le périmètre de Solidere. Il précise d’autre part que quatre des dix propriétaires de l’immeuble n’ayant pas été officiellement notifiés des décisions du juge des référés, l’entreprise de démolition ne peut être légalement entamée. Que répond Solidere à ces arguments? Dans un communiqué publié hier, la société foncière affirme ne pas être à l’origine de l’initiative de destruction. «C’est le plan directeur pour le centre-ville approuvé par un décret du Conseil des ministres qui l’y a conduit», précise Solidere avant d’affirmer que l’immeuble en question «représente un danger pour les passants et les véhicules» qui circulent à proximité. Et le communiqué d’ajouter: «Le bien-fonds est la propriété de Solidere. Il est enregistré au nom de la société dans les registres fonciers. Tous les droits des anciens propriétaires et locataires sont caducs en vertu de la loi 117/91. Ces derniers sont devenus d’office actionnaires dans la société proportionnellement à la valeur des indemnités qui leur ont été attribuées par les tribunaux concernés». Selon Solidere, les problèmes ont commencé à apparaître dès le moment où «certains des anciens copropriétaires, ainsi que le député Najah Wakim, ont prétendu occuper des locaux de l’immeuble». D’emblée, la société foncière a intenté un procès contre les personnes susmentionnées. Pour ce faire, et en ce qui concerne Najah Wakim, elle a «demandé l’autorisation préalable à l’Ordre des avocats». (Contacté pour de plus amples détails, M. Wakim a précisé à «L’Orient-Le Jour» qu’il publierait aujourd’hui une mise au point à ce sujet). Le communiqué ajoute que les tribunaux ont jugé que l’occupation de l’immeuble était illégale et ont contraint de ce fait les squatters à «vider les lieux sans délai, tout en autorisant la société à détruire l’immeuble». Solidere affirme d’autre part que les recours en justice présentés par «les squatters» à la suite de cette décision ont été rejetés à tous les niveaux. La société s’est ainsi conformée aux décisions judiciaires, affirme le communiqué avant de préciser que l’huissier de Beyrouth était présent au commencement de l’opération de démolition. «Mensonges», affirment les copropriétaires A tous ces arguments, l’avocat des copropriétaires Mohammed Moghrabi rétorque: «Mensonges, mensonges». Prié de commenter la mise au point de Solidere, il réitére sa version reproduite dans notre numéro d’hier à savoir que l’immeuble Khayat est exclu du périmètre de la société foncière. Il publiera d’ailleurs aujourd’hui un communiqué en réponse à ce qu’il affirme être «des allégations», cartes du cadastre à l’appui. M. Moghrabi ne dément pas la présence de l’huissier Rachid Itani, mais il estime que celui-ci est «à la solde de la société». Concernant d’autre part le sort de Constantin Doumani, l’avocat indique que ce dernier avait été relâché la nuit même de son arrestation, à 21h. «Lui, son épouse et ses deux enfants ont été molestés avant d’être conduits au commissariat de Gemmayzé», ajoute-t-il. En tout état de cause, les travaux de destruction de l’immeuble vont bon train et rien désormais ne semble devoir les arrêter. Deux grues de démolition sont installées de part et d’autre du bâtiment et s’activent sans relâche dans leur entreprise. «Mais le terrain reste, même si nous sommes mis devant le fait accompli de la destruction», conclut l’avocat des copropriétaires. Pour lui, le dossier est donc loin d’être clos...
Les travaux de démolition ont commencé; les copropriétaires arrêtés mercredi par les agents des FSI parce qu’ils occupaient encore le bâtiment ont été relâchés la nuit même, aucune charge n’ayant été retenue contre eux. L’immeuble Khayat dans le quartier de Tabaris n’est pas un immeuble comme les autres, étant donné les tribulations qui ont précédé sa...