Il a reçu hier une délégation française Sfeir se dit optimiste pour l'avenir Lochon : le Liban ne serait pas le Liban sans le patriarcat maronite

Le patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir, a reçu hier à Dimane une délégation française conduite par M. Christian Lochon, directeur des études du CEAM, organisme rattaché au premier ministre français. Dans une déclaration faite à l’issue de son entrevue avec Mgr Sfeir, M. Lochon s’est déclaré «très heureux de cette visite». «Je me considère Libanais ayant passé quatre ans de ma vie dans ce pays et j’estime que le Liban ne saurait être le Liban sans le patriarcat maronite», a-t-il ajouté. Et de poursuivre: «Nous sommes ici pour rencontrer toutes les communautés religieuses. Et si la communauté maronite est l’un des piliers fondateurs du Liban, il n’en reste pas moins que d’autres communautés partagent avec la communauté maronite la construction de cet édifice historique qui remonte selon le patriarche à six mille ans. Cette vérité est d’ailleurs prouvée par ce que nous avons vu dans le centre-ville». M. Lochon a encore dit: «Un pays qui a six mille ans d’âge peut résister à dix-sept années de guuerre. Le Liban continuera de prospérer. C’est ce que nous souhaitons et que souhaitent tous les amis du Liban dans le monde». M. Lochon a par ailleurs indiqué avoir «ressenti chez le patriarche beaucoup d’optimisme concernant l’avenir du Liban». «Il y a dans ce pays une grande vitalité et nous touchons de plus en plus du doigt le désir des Libanais de se réunifier. Les Libanais sont d’ailleurs aujourd’hui beaucoup plus attachés à leur patrie que par le passé», a-t-il souligné. En réponse à une question, M. Lochon a affirmé: «La France aime beaucoup le Liban et c’est ce que répètent toujours les responsables français. Nous souhaitons que chaque Libanais revienne à sa terre et à sa demeure surtout que nous savons que des obstacles entravent encore ce retour bien qu’il semble que les choses rentreront bientôt dans l’ordre». Avec Osseirane Sur un autre plan, le patriarche maronite a reçu hier une délégation conduite par M. Ali Osseirane venue le remercier des marques de sympathie qu’il a témoignées à la famille à la suite du décès du président Adel Osseirane. «Ce qui importe au patriarche, c’est de voir le Liban-Sud libéré», a notamment dit M. Osseirane à sa sortie du siège du patriarcat.