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Actualités - CHRONOLOGIE

Sanaa accuse l'Arabie Séoudite de grignoter son territoire

Le Yémen a officiellement accusé l’Arabie Séoudite de «grignoter» son territoire et lui a demandé de mettre fin à sa présence sur son sol, estimant que Ryad remet en cause son engagement en faveur d’une solution équitable du conflit frontalier qui oppose les deux pays. «Le royaume séoudien continue d’agresser et de grignoter le territoire yéménite dans le cadre de sa politique du fait accompli et des pressions qu’il exerce sur nous», a déclaré un porte-parole officiel à Sanaa. «Le Yémen réaffirme son attachement à tous ses droits juridiques et historiques et demande la fin de la présence séoudienne en territoire yéménite», a souligné le porte-parole. Ces accusations interviennent alors que le haut comité séoudo-yéménite chargé de la délimitation de la frontière avait décidé fin juin de réactiver les réunions de deux sous-commissions chargées de la démarcation des frontières terrestre et maritime, suspendues depuis plusieurs mois. Le porte-parole a indiqué qu’il réagissait à une «note de protestation» remise récemment par Ryad à la Ligue arabe, dans laquelle l’Arabie Séoudite conteste l’accord frontalier signé en octobre 1992 entre le Yémen et Oman. Selon lui, Ryad estime que l’accord omano-yéménite le prive d’un accès direct à la mer d’Arabie, qui longe les côtes sud du Yémen et d’Oman. «Le Yémen regrette les protestations séoudiennes qui auront un impact dangereux (sur les relations bilatérales) et qui sont de nature à nuire aux négociations sur le tracé de la frontière commune en cours entre les deux pays». Dans sa note de protestation, Ryad «rejette la reconnaissance de toute frontière ou effets créés par l’accord» frontalier omano-yéménite de 1992, a expliqué un porte-parole de l’ambassade du Yémen au Caire. Ryad a également saisi les Nations Unies, a-t-il ajouté, affirmant que le Yémen avait présenté à la Ligue, depuis 1997, les cartes et le tracé de sa frontière avec Oman. «En cas de divergences, il sera nécessaire d’avoir recours à l’arbitrage pour résoudre le conflit frontalier entre le Yémen et l’Arabie Séoudite», a indiqué le porte-parole officiel à Sanaa. Le 9 juin, l’hebdomadaire yéménite «al-Wehdaoui», organe du parti unioniste nassérien (opposition), avait affirmé que l’armée séoudienne occupait depuis le 23 mai dernier une île yéménite inhabitée, Dhou Hourab, située au large de la région de Midi (sud-ouest du Yémen).
Le Yémen a officiellement accusé l’Arabie Séoudite de «grignoter» son territoire et lui a demandé de mettre fin à sa présence sur son sol, estimant que Ryad remet en cause son engagement en faveur d’une solution équitable du conflit frontalier qui oppose les deux pays. «Le royaume séoudien continue d’agresser et de grignoter le territoire yéménite dans le cadre de sa...