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Actualités - CHRONOLOGIE

Désaccord Netanyahu-Mordehaï avant une rencontre avec les palestiniens

«D’accord pour des contacts avec les Palestiniens (en prévision d’une reprise éventuelle du dialogue de paix), mais Yitzhak Mordehaï ne pourra pas discuter de l’étendue de notre retrait en Cisjordanie»: à cette limitation à sa mission par la présidence du Conseil, le ministre israélien de la Défense répond en rappelant que le mini-Cabinet, réuni mercredi, lui avait donné un mandat «pour débattre de tous les sujets en suspens». On le voit, la polémique bat son plein en Israël, à quelques jours de la rencontre que M. Mordehaï doit avoir avec Mahmoud Abbas (Abou Mazen). Aucune date n’a pour le moment été fixée pour de tels entretiens, mais les deux parties ont accepté le principe d’une reprise des négociations bilatérales à la suite d’un appel pressant lancé la semaine dernière par Washington. Selon des sources proches de M. Netanyahu, M. Mordehaï ne sera autorisé qu’à évoquer deux sujets avec les Palestiniens, mais pas la question principale, à savoir l’étendue d’un retrait israélien en Cisjordanie. «M. Mordehaï ne pourra pas évoquer l’étendue du retrait militaire israélien en Judée-Samarie» (Cisjordanie), a déclaré un proche du premier ministre, qui a souhaité garder l’anonymat. Le ministre de la Défense ne sera mandaté que «pour discuter de l’annulation de la charte palestinienne et du statut des territoires qui seront transmis aux Palestiniens, et non pas de la proposition américaine d’un retrait de 13,1%» (en Cisjordanie), a ajouté ce responsable. Pour tenter de mettre fin à la polémique, les porte-parole de MM. Netanyahu et Mordehaï ont démenti en chœur l’existence de «divergences» entre eux. M. Netanyahu exige que les quelque 600 membres du Conseil national palestinien (CNP), l’instance suprême de l’OLP, entérinent la suppression des articles de la charte appelant à la destruction de l’Etat d’Israël. M. Arafat a rejeté cette demande en faisant valoir que le CNP avait déjà amendé la charte, en 1996. Cette exigence de M. Netanyahu est l’une des conditions qu’il a posées avant d’effectuer le moindre retrait en Cisjordanie. Le premier ministre refuse toujours, d’autre part, d’accepter l’ampleur du retrait (13,1%) proposé par les Américains. Selon ses proches, il voudrait qu’Israël conserve certaines prérogatives dans au moins 3% du territoire à restituer. Israël repousse depuis des mois sa réponse à l’initiative américaine en affirmant que le retrait demandé est trop important et que les Palestiniens ne respectent pas leurs engagements. Ce plan a, en revanche, été accepté par les Palestiniens, qui espéraient pourtant initialement un retrait d’une ampleur de plus de 30%. Le secrétaire d’Etat américain Madeleine Albright a appelé vendredi dernier à des entretiens israélo-palestiniens directs, affirmant que sans de telles discussions il serait impossible de résoudre les dernières questions en suspens pour une reprise du processus de paix, bloqué depuis 16 mois. MM. Netanyahu et Arafat ne se sont plus vus depuis octobre dernier.
«D’accord pour des contacts avec les Palestiniens (en prévision d’une reprise éventuelle du dialogue de paix), mais Yitzhak Mordehaï ne pourra pas discuter de l’étendue de notre retrait en Cisjordanie»: à cette limitation à sa mission par la présidence du Conseil, le ministre israélien de la Défense répond en rappelant que le mini-Cabinet, réuni mercredi, lui avait...