Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

A l'occasion de la journée solidarité avec les détenus Sit-In à Beyrouth et au Liban-sud en faveur des libanais emprisonnés à Khiam et en Israël(photos)

A l’occasion de la Journée de solidarité avec les Arabes détenus dans les prisons israéliennes, des sit-in ont eu lieu hier notamment à Beyrouth et au Liban-Sud pour protester contre le maintien en détention de plus de 150 Libanais, souvent de manière arbitraire et dans des conditions difficiles. A Beyrouth, le comité de défense des Libanais détenus par Israël a observé un sit-in devant le siège des Nations Unies auquel a participé l’avocate française Monique Picard-Weyl, qui défend des détenus libanais dans des prisons israéliennes. Les manifestants ont brandi des pancartes réclamant la fermeture de la prison de Khiam, le centre de détention géré par l’Armée du Liban-Sud (ALS) dans la zone occupée par l’Etat hébreu au Liban-Sud. Dans un message adressé au secrétaire général de l’ONU Kofi Annan, le comité souligne qu’environ 130 Libanais sont détenus à Khiam, certains depuis plus de 10 ans, sans avoir été traduits en justice. Le comité affirme également que «de nombreux détenus souffrent de malnutrition, de mauvais traitements et du manque de soleil» et que deux d’entre eux, Souleiman Ramadan et Ali Hijazi, sont amputés de la jambe et nécessitent des soins et une rééducation. De nombreuses organisations des droits de l’homme, dont Amnesty International, ont dénoncé par le passé les conditions de détention à Khiam. Le texte rappelle en outre que des Libanais ayant purgé leur peine en Israël sont maintenus en détention administrative qui est prolongée tous les six mois et sont «traités comme des otages en prévision d’un éventuel échange». Selon le chef du comité de défense, Mohammad Safa, 42 Libanais sont toujours détenus en Israël. Le Liban et Israël ont procédé les 25 et 26 juin derniers sous les auspices du Comité International de la Croix-Rouge (CICR) à un échange de prisonniers et de corps. Toutefois, un nouvel échange est tributaire de renseignements sur le sort de quatre militaires israéliens, portés disparus au Liban, notamment l’aviateur Ron Arad, selon l’ancien délégué du CICR au Liban, Jean-Jacques Frésard. Les participants au sit-in, accompagnés de quelques-uns des ex-détenus libérés en juin, se sont rendus par la suite avec M. Safa au palais Bustros où ils ont été reçus par le ministre des Affaires étrangères Farès Boueiz. Ce dernier a informé les manifestants des démarches entreprises par le ministère depuis plusieurs années au sujet de la question des Libanais détenus par Israël et souligné que la promotion de cette cause était devenue «une constante» de la diplomatie libanaise, qui vient juste après la demande d’application de la résolution 425 du Conseil de Sécurité de l’ONU. M. Boueiz a indiqué à cet égard que le palais Bustros a déjà adressé successivement sept messages portant sur cette question aux deux derniers secrétaires généraux des Nations Unies et que le Liban a exposé ce problème lors de diverses réunions internationales. Il a précisé avoir lui-même évoqué cette question au cours de la conférence euro-méditerranéenne de Palerme, en mai dernier. «J’ai dit dans mon intervention que nous (les Arabes) ne sommes pas venus à Palerme pour demander qu’un lien soit établi entre la situation dans la région et le partenariat avec l’Union européenne. Seulement, dites-nous comment pourrions-nous nous consacrer à l’étude d’un grand chapitre, celui des droits de l’homme, tout en ignorant la présence de Libanais dans des prisons israéliennes illégales», a déclaré le ministre. M. Boueiz a estimé en outre que l’échange intervenu en juin était «important» car, selon lui, «ce fut une occasion pour mieux informer l’opinion internationale de la question des détenus». Par la suite, M. Safa s’est exprimé au nom de son comité pour notamment exposer la teneur du message adressé à Kofi Annan. M. Safa a précisé à cette occasion que le nombre total des détenus libanais à Khiam et en Israël était de 167. A Saïda, des membres du comité de défense des détenus ont observé un sit-in devant le monument aux Martyrs, en présence notamment du président du conseil municipal de la ville Hilal Kobrosli, qui a appelé les organisations non gouvernementales à continuer de faire pression sur Israël pour obtenir la libération des prisonniers. A Tyr, une manifestation a également été organisée devant le poste de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL). Les manifestants ont publié un communiqué appelant la communauté internationale à intervenir rapidement en faveur des détenus. Des mouvements similaires ont été organisés à Nabatyeh, à Rachaya ainsi qu’à Aley. L’aide de l’Etat aux ex-détenus Sur un autre plan, le chef du gouvernement Rafic Hariri, qui a reçu hier une délégation d’anciens détenus libérés en juin par Israël, a approuvé plusieurs demandes d’aide aux ex-prisonniers, notamment l’augmentation des indemnités payées par l’Etat, l’assistance en vue d’obtenir un emploi et l’octroi de prêts-logements sans intérêts, selon des sources de la délégation citées par l’ANI (officielle). La priorité doit cependant être donnée aux ex-prisonniers ayant été détenus pendant plus de trois ans et les prêts-logements ne devront être accordés qu’à ceux qui auront trouvé un emploi, précise-t-on de mêmes sources.
A l’occasion de la Journée de solidarité avec les Arabes détenus dans les prisons israéliennes, des sit-in ont eu lieu hier notamment à Beyrouth et au Liban-Sud pour protester contre le maintien en détention de plus de 150 Libanais, souvent de manière arbitraire et dans des conditions difficiles. A Beyrouth, le comité de défense des Libanais détenus par Israël a observé...