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Actualités - CHRONOLOGIE

Fêtés par la foule à l'Elysée, ils recevront bientôt la légion d'honneur Les Bleus vedettes incontestées du 14 juillet à Paris (photo)

Le président Jacques Chirac a salué hier l’équipe de France «tricolore et multicolore», championne du monde de football, en la qualifiant de «symbole de solidarité et de cohésion» pour le pays, en célébrant la fête nationale du 14 juillet. Dans le même temps, l’avion de l’équipe brésilienne atterrissait à Brasilia où les joueurs ont rejoint leurs familles de manière «fort discrète», selon les témoins, malgré le tapis rouge déroulé quand même à l’aéroport (VOIR AUSSI PAGE 11). Les «Bleus», dont le triomphe au Mondial a déclenché durant deux jours une explosion de joie populaire sans précédent depuis la Libération de Paris du joug nazi en 1944, ont été pour leur part les vedettes incontestées de la traditionnelle garden-party offerte à plusieurs milliers d’invités par M. Chirac dans les jardins du palais présidentiel de l’Elysée. Quelque 5.000 personnes, environ deux mille personnalités et 3.000 jeunes, pour la plupart des bénévoles qui avaient assuré le bon déroulement du Mondial, ont acclamé les vingt-deux joueurs et leur entraîneur Aimé Jacquet à leur arrivée dans les jardins du palais présidentiel avec leur précieux trophée. «Et un, et deux, et trois zéro», «On est les champions», a scandé la foule avant d’entonner la Marseillaise. «C’est le plus beau cadeau dont les Français pouvaient rêver», a déclaré M. Chirac en agitant le globe d’or de la victoire devant ses invités. «Au nom de la France, je veux vous exprimer notre admiration, notre reconnaissance et notre amitié», a-t-il dit, avant de passer la parole à Aimé Jacquet qui a dédié le trophée à tout le pays. Auparavant, M. Chirac avait quitté ses invités pour un entretien en direct à la télévision dans une autre partie du jardin. «Cette équipe tricolore et multicolore a donné une bonne image de la France et de ses valeurs», a déclaré M. Chirac. «Elle est un symbole de solidarité et de cohésion» et démontre aussi que le peuple français «a une âme ou plus exactement qu’il recherche une âme», a ajouté le chef de l’Etat qui a aussi rendu un hommage appuyé à Aimé Jacquet. «Il incarne le Français dans ce qu’il y a de meilleur», c’est un homme «chaleureux, tolérant et ferme», a-t-il dit. Il a annoncé aux joueurs qu’ils recevraient tous avant la fin du mois la plus haute distinction française, la Légion d’honneur, déjà attribuée hier à Aimé Jacquet. Au lendemain de la victoire des «Bleus», tous les commentateurs de la presse française avaient souligné que le triomphe de cette équipe multiethnique par 3-0 devant celle du Brésil, quatre fois championne du monde, avait apporté à tout le pays une nouvelle vision de lui-même et un sentiment d’unité susceptible d’éloigner les démons d’une extrême droite xénophobe, incarnée par le Front national de Jean-Marie le Pen. Après l’intervention présidentielle, ce dernier a reproché au chef de l’Etat de «confondre la victoire de l’équipe de France avec l’approbation de sa politique». Au cours de son entretien, M. Chirac a évoqué les grands thèmes de la politique nationale. Il a jugé que le gouvernement de gauche était «sur le bon chemin» en matière de lutte sur l’insécurité, mais l’a égratigné sur sa politique fiscale, en réclamant moins d’impôts, et sur la réduction du temps de travail à 35 heures hebdomadaires. Evoquant la reprise de la croissance économique, M. Chirac l’a attribuée en partie aux efforts des précédents gouvernements et l’a jugée toujours insuffisante pour réduire le chômage de longue durée. Il s’est distancié d’une éventuelle réduction du mandat présidentiel à cinq ans (au lieu de sept), qui selon lui conduirait au «blocage complet des institutions». Dans la matinée, M. Chirac avait présidé le traditionnel défilé militaire du 14 juillet sur les Champs-Elysées à Paris, où dimanche soir et lundi des centaines de milliers de Français en délire avaient fêté la victoire de leur équipe dans la coupe du monde. (AFP, Reuters)
Le président Jacques Chirac a salué hier l’équipe de France «tricolore et multicolore», championne du monde de football, en la qualifiant de «symbole de solidarité et de cohésion» pour le pays, en célébrant la fête nationale du 14 juillet. Dans le même temps, l’avion de l’équipe brésilienne atterrissait à Brasilia où les joueurs ont rejoint leurs familles de...