Hazim : le dossier des déplacés doit être confié à des non-politiques(photo)

Le patriarche grec-orthodoxe Ignace IV Hazim a souhaité hier que «le dossier des personnes déplacées soit confié à des non-politiques». Mgr Hazim a célébré hier la messe dans l’église Notre-Dame de Balamand en présence d’un grand nombre de fidèles. Il a axé son homélie sur «l’adhésion exclusive au Christ car seul le Christ est ressuscité d’entre les morts». Après la messe, le patriarche grec-orthodoxe s’est prêté aux questions des journalistes à qui il a notamment rappelé que «la liberté est menacée par définition puisqu’elle se heurte à l’existence de l’autre». Soulignant la nécessité pour les médias «d’insister sur ce qui est profitable aux nouvelles générations et de négliger les futilités», Mgr Hazim a affirmé en réponse à une question concernant le retour des personnes déplacées: «Les responsables des institutions et de l’éducation pourraient aider ces gens à régler leur problème. (...) L’essentiel est de confier le dossier des déplacés à des non-politiques», a-t-il précisé. Prié de commenter la prochaine visite du président syrien Hafez el-Assad à Paris, le patriarche Hazim a en outre déclaré: «Cette visite comporte de toute évidence un sujet sérieux. En toute franchise, le président Assad ne fait rien qui ne soit sérieux et tout le monde sait qu’il n’est pas n’importe qui. Tous ses objectifs émanent de principes courageux», a ajouté le prélat avant de conclure à ce sujet: «Le président Assad n’est pas du genre à se soucier des questions de protocole. Il faut qu’il y ait autre chose». Interrogé d’autre part sur le démantèlement d’un réseau d’agents israéliens au Liban, le prélat grec-orthodoxe a répondu: «Tant qu’il y a une présence israélienne, les complots n’auront pas de fin. Israël justifie ainsi son existence dans la région, ourdit sans cesse des complots et des conflits», a-t-il dit avant d’ajouter: «Ces gens-là ne sont pas venus dans la région pour être des anges de paix. C’est d’ailleurs ce qu’ils ont montré dès le début. Ils occupent un territoire et nous demandent ensuite de négocier. Ils chassent les gens de leur foyer pour imposer ensuite leur volonté. C’est une chose que nous refusons», a-t-il dit avant de conclure: «Nous ne devons pas être naïfs au point de croire qu’Israël changera un jour».