Plus de 42.000 détenus politiques dans le monde arabe

Le congrès sur les détenus qui a débuté la semaine dernière et auquel ont participé des représentants de plusieurs associations humanitaires arabes et internationales a achevé samedi ses travaux au siège de l’ordre de la presse, les recommandations devant être publiées à une date ultérieure. Le rôle des organisations humanitaires arabes et internationales, la situation des prisonniers politiques dans le monde et principalement dans le monde arabe au regard des différentes conventions de Genève et enfin la sensibilisation de l’opinion publique à la souffrance des détenus dans les prisons israëliennes, tels étaient les principaux thèmes soulevés lors des travaux du congrès. Prenant la parole au nom de Mme Violette Dagher, secrétaire générale du Comité arabe des droits de l’homme, Mme Raja’ Amar a appelé à l’édification de l’Etat de droit dans les pays arabes qui puisse notamment œuvrer «à fermer des prisons qui recèlent plus de 42000 détenus d’opinion arabes». M. Elias Moutran, a, pour sa part rappelé le rôle primordial que joue la Croix rouge internationale au niveau de la protection et de la défense des droits des prisonniers. Sa marge de manœuvre reste toutefois limitée, a-t-il expliqué, à cause du secret professionnel obligatoire auquel elle est tenue. Seules les ONG et autres organisations humanitaires sont à même de dénoncer les sévices et excès commis dans les prisons, ces organisations n’étant pas liées par cette condition,a indiqué M. Moutran.