Campagne pour la répression des opérateurs-pirates de télévisions câblées

Les représentants des télévisions opérant sous licence au Liban envisagent d’actionner en justice les opérateurs-pirates de télévisions câblées ou satellitaires, qu’ils accusent de concurrence déloyale et de violation de la loi. Une réunion de ces représentants s’est tenue hier au siège de Télé-Liban (Hazmieh), et ces derniers ont chargé Mes Emile Bejjani et Naoum Farah de préparer le dossier de cette action en justice. Celle-ci doit s’accompagner d’une campagne d’information destinée à en expliquer les causes. Selon M. Farah, il existe au Liban entre 500 et 800 opérateurs-pirates de télévisions câblées, qui distribuent dans des quartiers résidentiels des programmes captés à l’aide d’une antenne satellitaire et d’un décodeur, et relayés à l’aide de câbles ordinaires aux pâtés de maisons alentour. Pour M. Farah, ces opérateurs-pirates, même s’ils font le bonheur des Libanais, n’en vivent pas moins en parasites sur le compte des grandes maisons de productions et chaînes étrangères, sans compter ce qu’il considère comme une «diversion d’audience» pour les chaînes locales. Pour lui, il y va de la crédibilité du Liban, de sa réputation et du respect de la loi sur le copyright. «Ces opérateurs investissent de 4 à 5.000 dollars, assure-t-il, puis vivent de leurs rentrées, ce qui est parfaitement injuste quand on pense aux chaînes qui ont investi des millions de dollars pour se mettre sur pied». M. Farah espère que, la loi aidant, cette action en justice sera en mesure de faire exemple, et dissuadera les opérateurs de continuer à pirater impunément les programmes étrangers.