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Actualités - CHRONOLOGIE

P.O. : Washington s'impatiente et fait monter la pression

Les Etats-Unis multiplient les signes d’impatience devant l’impasse des pourparlers de paix entre Palestiniens et Israéliens, en panne depuis plus de seize mois, et manifestent de façon croissante leur lassitude en tant que médiateur. La dernière mise en garde voilée adressée aux différents protagonistes est venue hier soir du porte-parole de la Maison-Blanche, Michael McCurry. «Nous sommes engagés, a-t-il dit, dans ce processus de paix et notre rôle a une utilité seulement dans la mesure où les différentes parties elles-mêmes sont déterminées à travailler dur sur les problèmes qui les divisent et à surmonter leurs divergences». Il appartient, autrement dit, aux Israéliens et Palestiniens eux-mêmes de s’impliquer davantage dans ces négociations pour venir à bout de leurs désaccords. C’est bien dans cet esprit que le secrétaire d’Etat américain, Madeleine Albright, a invité vendredi les deux parties à engager des négociations directes pour relancer le processus de paix. «Il est essentiel que les parties se parlent», a-t-elle lancé, à l’issue d’une rencontre avec le ministre égyptien des Affaires étrangères, Amr Moussa. «Nous ne pensons pas, a-t-elle poursuivi, que cette impasse puisse être résolue et que l’on parvienne à une conclusion s’ils ne se parlent pas». Mme Albright a répété à l’occasion que les Etats-Unis arrivaient au bout de leurs efforts pour relancer le processus de paix, bloqué depuis mars 1997. «Nous sommes clairement à la fin de cette phase, a-t-elle dit, et nous ne pouvons pas la laisser durer indéfiniment». «Il existe une limite» au-delà de laquelle les Etats-Unis participent à un «processus qui n’a pas d’utilité», a averti pour sa part M. McCurry. Le porte-parole présidentiel s’est bien gardé de donner une indication précise sur cette «limite», mettant en garde toutefois: «Nous nous en approchons certainement». Les Etats-Unis ont choisi clairement de faire monter la pression pour inciter Palestiniens et Israéliens à aller de l’avant. Multiplication des contacts Les pourparlers achoppent sur la proposition américaine d’un retrait supplémentaire israélien en Cisjordanie de 13,1% pour relancer le processus de paix. Les Palestiniens ont accepté le principe d’un tel redéploiement mais les Israéliens s’y opposent. La télévision publique israélienne a même assuré jeudi que les Etats-Unis avaient exigé qu’Israël réponde à leur plan de retrait, en refusant d’engager un nouveau round de négociations à ce sujet. Le secrétaire général du gouvernement israélien, Danny Naveh, a assuré cependant peu après qu’il n’y avait «pas de pression de ce type» sur Israël. Il n’en reste pas moins que les Etats-Unis ont multiplié les contacts ces derniers jours, tant avec les Palestiniens qu’avec les Israéliens. Madeleine Albright s’est entretenue notamment à plusieurs reprises au téléphone avec le premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et a rencontré jeudi plusieurs hauts responsables palestiniens, de passage à Washington. Parmi ceux-ci, le principal négociateur palestinien, Saëb Erakat, qui s’est entretenu ensuite avec l’émissaire américain pour le Proche-Orient, Dennis Ross. L’impatience américaine est motivée aussi de toute évidence par les signes d’exaspération émanant du monde arabe, concrétisés le 5 juillet lors du sommet du Caire, où le président égyptien Hosni Moubarak, le roi Hussein de Jordanie et le président de l’Autorité palestinienne, Yasser Arafat, ont dénoncé la décision israélienne, prise le 21 juin, d’étendre la municipalité de Jérusalem.
Les Etats-Unis multiplient les signes d’impatience devant l’impasse des pourparlers de paix entre Palestiniens et Israéliens, en panne depuis plus de seize mois, et manifestent de façon croissante leur lassitude en tant que médiateur. La dernière mise en garde voilée adressée aux différents protagonistes est venue hier soir du porte-parole de la Maison-Blanche, Michael...