Plaidoyer de Chehayeb en faveur de Joumblatt

Le ministre de l’Environnement Akram Chehayeb s’est lancé hier dans un véritable plaidoyer en faveur de son allié le ministre Walid Joumblatt, justifiant les positions en flèche que ce dernier a prises lors du congrès de Beiteddine consacré le week-end dernier au retour des personnes déplacées. Dans un communiqué publié à ce sujet, M. Chehayeb a notamment déclaré: «Tout ce que les gérants politiques de la Caisse (des déplacés) trouvent à dire, c’est que Walid Joumblatt a été un seigneur de la guerre alors qu’ils savent très bien qu’il fut l’un des premiers à avoir jeté les bases de la paix avant même l’accord de Taëf». Et de poursuivre: «Tout ceux qui font de la dilapidation une idée fixe (...) passent outre le gaspillage qui existe dans nombre d’institutions. les fonds dépensés au bénéfice des réconciliations (entre déplacés) ne peuvent être considérés comme du gaspillage», a affirmé M. Chehayeb avant d’ajouter: «Cet argent a servi une cause nationale contrairement aux fonds dilapidés à des fins personnelles». Hoss en appelle au parquet De son côté, l’ancien premier ministre Sélim Hoss a estimé que «la polémique déclenchée par le ministre Walid Joumblatt n’augmente pas les chances d’un règlement du problème des personnes déplacées». Dans une déclaration à la presse, le député affirme: «A suivre la polémique qui a opposé à travers les médias le président du Conseil à l’un de ses ministres, on conclut que le gaspillage était considérable sous couvert du retour des déplacés». et le président Hoss de conclure: «Nous aurions volontiers réclamé la formation d’une commission d’enquête parlementaire pour se pencher sur ce dossier si cela pouvait servir à quelque chose. Mais nous savons à l’avance comment se terminent ces enquêtes. Pour cette raison, et sans trop de conviction, a-t-il ajouté, nous invitons le parquet financier à entreprendre une enquête à ce sujet».