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Actualités - CHRONOLOGIE

Retraits Netanyahu joue les prolongations

Israël a reporté une fois de plus sa décision sur un retrait militaire en Cisjordanie, pourtant présentée comme imminente, mardi, par certains ministres. Le mini-cabinet — comprenant Yitzhak Mordehai (Défense), Ariel Sharon (Infrastructures) et Nathan Chtcharansky (Commerce et Industrie) — s’est contenté de prendre connaissance des résultats des derniers contacts de Benjamin Netanyahu avec le secrétaire d’Etat américain Madeleine Albright. Selon l’entourage du premier ministre, les divergences au sujet d’un retrait se seraient «considérablement réduites» au cours des derniers jours, mais il resterait «des points de désaccord». En fait, la radio publique croit savoir que sur trois points au moins, le fossé demeure large. Et il s’agit de questions qui sont autant de conditions citées par le chef du gouvernement israélien comme indispensables à un règlement avec les Palestiniens. Devant les trois ministres de son mini-cabinet, M. Netanyahu a relevé ces trois points: l Les Américains désapprouvent par ailleurs la demande d’Israël prévoyant que l’Autorité palestinienne extrade 33 auteurs présumés d’actes de terrorisme réfugiés dans les secteurs sous son contrôle. l Enfin, un désaccord existe encore avec les Etats-Unis sur l’ampleur du troisième retrait militaire, auquel Israël est supposé procéder en Cisjordanie après celui en cours de discussion. Le ministre de la Défense avait suscité certains espoirs mardi en affirmant que la décision d’Israël sur le retrait en Cisjordanie n’était plus qu’une «question de jours». «Nous sommes arrivés au moment de vérité», avait déclaré M. Mordehai. Mais M. Netanyahu, selon la radio, a souligné mercredi devant ses ministres «qu’il ne saurait y avoir de progrès dans le processus de paix si les Palestiniens ne respectent pas le principe de la réciprocité des engagements mutuels». «10 + 3» Les Etats-Unis, pour tenter de sortir le processus de paix de 16 mois d’impasse, ont proposé un retrait militaire israélien de 13,1% de la Cisjordanie, couplé avec une série de mesures sécuritaires à prendre par les Palestiniens. M. Netanyahu — sans approuver officiellement le chiffre de 13,1% — a réclamé des assurances américaines pour que le retrait ultérieur prévu par les accords d’autonomie soit minimal. De source gouvernementale israélienne, le premier ministre cherche à promouvoir une formule «10 + 3». Israël restituerait sans condition 10% de la Cisjordanie aux Palestiniens, les 3% restants, qui incluent des portions de terrain proches de colonies juives et d’autres endroits stratégiques, passant officiellement sous contrôle palestinien tout en restant interdites à la police de Yasser Arafat et soumises à un droit de regard israélien pour toute construction. Le premier ministre a d’autre part réuni mercredi le cabinet restreint pour les affaires de sécurité, qui compte une dizaine de ministres. Pour sa part, le président israélien Ezer Weizman a de nouveau pressé le gouvernement de conclure un accord sur un retrait. «Notre pays ne peut être à ce point inintelligent pour ne pas comprendre l’importance pour Israël de parvenir à la paix avec le monde arabe», a souligné M. Weizman à la télévision qui l’interrogeait sur l’état des négociations. M. Weizman a par ailleurs indiqué que le premier ministre ne l’avait pas tenu informé des résultats des discussions entre Israël et les Etats-Unis sur la proposition américaine. Côté palestinien, M. Yasser Arafat a réaffirmé son droit de proclamer un Etat à la fin de la période intérimaire de l’autonomie palestinienne en mai 1999, dans une interview à l’hebdomadaire libanais «La Revue du Liban» à paraître vendredi. «Les accords (israélo-palestiniens) stipulent que la période de 5 ans est transitoire. Cela veut dire qu’en mai 1999, j’aurai le droit de proclamer l’Etat palestinien», a déclaré M. Arafat dans cette interview. «Cet Etat sera fondé sur les territoires réservés aux Palestiniens par les accords de paix, les résolutions 242 et 338 (du Conseil de Sécurité), à savoir les territoires occupés par l’Etat hébreu en 1967» et «nous considérons Jérusalem comme capitale de l’Etat de Palestine», a-t-il dit. A Gaza enfin, quelque 300 Palestiniens ont manifesté contre les projets israéliens d’agrandir Jérusalem pour en renforcer la majorité juive face aux 30% d’habitants palestiniens.
Israël a reporté une fois de plus sa décision sur un retrait militaire en Cisjordanie, pourtant présentée comme imminente, mardi, par certains ministres. Le mini-cabinet — comprenant Yitzhak Mordehai (Défense), Ariel Sharon (Infrastructures) et Nathan Chtcharansky (Commerce et Industrie) — s’est contenté de prendre connaissance des résultats des derniers contacts de...