Jérusalem : les palestiniens souhaitent une condamnation rapide du Conseil de Sécurité

Les Palestiniens poussent le Conseil de Sécurité de l’ONU à agir rapidement pour condamner le projet israélien de Grand Jérusalem malgré les pressions américaines, ont indiqué des diplomates. «Notre position est inchangée: nous voulons un projet de résolution et nous espérons une action d’ici à mercredi ou jeudi», a déclaré le délégué palestinien Nasser al-Kidwa. Il a précisé qu’«une action appropriée serait un vote sur un projet de résolution». Au nom du groupe arabe, Bahrein a présenté jeudi dernier un projet de résolution qui «condamne» la décision israélienne de créer un Grand Jérusalem. Mais soumis à d’intenses pressions américaines, le groupe arabe n’a pas encore réclamé un vote sur son projet de résolution. Si ce texte est soumis à un vote, les Etats-Unis devraient y opposer leur véto, affirment des diplomates occidentaux. Le texte du projet de résolution déclare que la décision d’Israël d’élargir Jérusalem est «illégale» et demande au gouvernement de Benjamin Netanyahu «d’annuler» sa décision. Les Palestiniens veulent protester contre le projet d’Israël d’agrandir Jérusalem pour en renforcer la majorité juive face aux 30% d’habitants arabes en incluant notamment des colonies juives de Cisjordanie dans une «super-municipalité». L’Autorité palestinienne a appelé samedi dernier le Conseil de Sécurité de l’ONU à «prendre ses responsabilités» en condamnant Israël. La direction palestinienne a également pressé les pays arabes et islamiques d’intervenir pour «éviter la judaïsation de Jérusalem». M. al-Kidwa a souligné que les Palestiniens «ne voulaient pas casser la dynamique» créée lors du débat public qui a eu lieu mardi dernier au Conseil de Sécurité et qui a vu une condamnation quasi-unanime d’Israël. Le chef de la mission d’Observation palestinienne a toutefois laissé la porte ouverte à un compromis. Le texte est «ouvert à la discussion et à des négociations», a-t-il dit. «Nous sommes prêts à négocier dans un esprit ouvert avec tout le monde. Si d’autres ont une position raisonnable, nous sommes disposés à écouter», a ajouté M. al-Kidwa. (AFP)