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Actualités - CONFERENCES ET SEMINAIRES

Redémarrage de la JEC dans le cadre d'un congrès sur la globalisation et la vie estudiantine Boutros Labaki : le Liban est une terre de rencontre culturelle et économique

Le congrès de la Jeunesse étudiante catholique internationale (JECI), qui tient au Liban sa 5e réunion de coordination internationale (RCI), a été inauguré dimanche 5 juillet à Notre-Dame du Mont à Adma. Le congrès se poursuivra jusqu’au 15 du mois. Il est axé sur le thème de «la globalisation et la vie estudiantine». L’objectif d’une telle manifestation est de découvrir les mythes et réalités autour de la globalisation, de mesurer les impacts de cette globalisation sur les systèmes éducatifs et sur la vie des étudiants, et d’engager une réflexion théologique sur la question et sur l’avenir des mouvements dans le contexte de la globalité. La méthodologie de la RCI est axée sur une dynamique consistant à «voir», «juger» et «agir» et s’articule autour des trois parties suivantes: le programme d’immersion, la session d’études et la session d’évaluation et de planification. Les séances d’hier ont été consacrées au programme d’immersion dans les districts de Tyr, Zahlé et Beyrouth: «Education et Jeunesse libanaise» et «Dialogue interreligieux chrétien et musulman». Celles d’aujourd’hui le seront également. Quant aux sessions d’études, elles auront lieu du 8 au 10 juillet, les sessions d’évaluation et de planification du 12 au 14, et une session de formation le 15. Par ailleurs, un grand discours introductif sur «la réalité du Liban» a été prononcé dimanche par M. Boutros Labaki, vice-président du Conseil du développement et de la reconstruction (CDR). M. Labaki a retracé rapidement l’histoire du Liban, et notamment celle de la guerre de 1975-1990. «Le Liban a subi du fait des guerres pour les autres qui se déroulent sur son territoire de considérables pertes physiques et humaines donc finalement économiques», a-t-il déclaré. «Ces considérables pertes quantitatives ont contribué à un effondrement de certaines de ses fonctions économiques régionales et internationales. Il faut ajouter que cet effondrement fut accentué par un ensemble de changements dans l’environnement régional et international du Liban. Cet effondrement marquera durablement l’avenir de son rôle économique régional». La croissance Ensuite, M. Labaki a examiné la période d’après-guerre, constatant que la dévaluation de la livre en 1991 et 1992 avait provoqué une stagnation dans le pays, alors que la reprise de l’économie en 1993 et 1994 a accéléré la croissance, «avec l’avènement du premier gouvernement Hariri en automne 1992». Mais le déficit budgétaire croissant et l’augmentation de la dette publique ont freiné la croissance à partir de 1995, selon M. Labaki. Et d’ajouter: «Ce rapide passage en revue de l’évolution de la croissance annuelle depuis le début des années 90 nous permet de déduire que cette croissance dépend de deux sortes de facteurs, à tendances opposées: 1. Des facteurs positifs qui poussent à la croissance: le démarrage du plan global de reconstruction et de réhabilitation, le flux des capitaux de l’étranger vers les secteurs public et privé et une évaluation positive de la situation politique qui encourage les investissements. 2. Des facteurs négatifs qui ralentissent la croissance: la hausse de la dette publique et son financement par le biais d’emprunts auprès des banques et du public, le gel de la croissance des revenus individuels, le ralentissement de la construction et des investissements publics, et une évaluation négative de la situation politique qui freine les dépenses des investisseurs et des consommateurs». Quant à la situation sociale, elle a également été passée en revue par M. Labaki qui a relevé l’augmentation du taux de Libanais éduqués (notamment les femmes), une amélioration de l’encadrement médical et des conditions sanitaires de la femme enceinte et des nouveau-nés, une baisse du taux de fécondité, un ralentissement de la croissance des villes, une hausse de l’activité économique de la femme, une amélioration de la productivité agricole et une augmentation de la consommation d’énergie. Les différences socio-économiques diminuent Le vice-président du CDR enregistre également les évolutions suivantes: une diminution des catégories à faible revenu (sous le seuil de pauvreté, moins de 500 $ mensuels par famille), une stabilité relative des catégories qui sont directement au-dessus des seuils minimum et maximum de pauvreté (entre 500 et 1000 $ par mois), et une augmentation relative des catégories de revenus moyens et supérieurs (plus de 1000 $ par mois). «Il apparaît que les différences socio-économiques entre les catégories de revenus, les régions et les communautés au Liban diminuent continuellement depuis au moins trois quarts de siècle (...) Cette distribution s’est effectuée et s’effectue toujours pour le bénéfice des communautés qui en étaient privées auparavant», a déclaré M. Labaki. Abordant les questions culturelles, le vice-président du CDR a insisté sur l’arabité du Liban mais également sur ses spécificités, notamment les libertés publiques: «(Tous ces facteurs ont contribué à ce que) le Liban soit une terre de rencontre culturelle: la culture libanaise fait partie intégrante de la culture arabe dont elle se nourrit, qu’elle enrichit et qu’elle continue d’enrichir d’un apport fécond et novateur depuis des siècles». Et d’ajouter: «Le Liban est enfin une terre de rencontre économique: depuis plus de deux siècles, la côte et l’hinterland libanais sont un espace d’activité économique régionale et internationale, Beyrouth est un port de transit, un centre financier régional, un centre commercial, un nœud de transports». Par ailleurs, ce congrès marque le retour sur la scène estudiantine libanaise de la JEC (Jeunesse étudiante chrétienne — branche libanaise) après les longues années de guerre. Les participants à cette RCI sont des jeunes qui viennent de divers pays, notamment le Canada, le Brésil, l’Allemagne, Madagascar, la Hongrie, l’Autriche, la Bolivie, le Pérou, le Cameroun, Zimbabwe, l’Egypte, la Syrie, les Philippines, la Chine, ainsi que le Liban bien sûr.
Le congrès de la Jeunesse étudiante catholique internationale (JECI), qui tient au Liban sa 5e réunion de coordination internationale (RCI), a été inauguré dimanche 5 juillet à Notre-Dame du Mont à Adma. Le congrès se poursuivra jusqu’au 15 du mois. Il est axé sur le thème de «la globalisation et la vie estudiantine». L’objectif d’une telle manifestation est de...