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Actualités - CHRONOLOGIE

Inaugurant une présence internationale permanente Premier déploiement réussi d'observateurs au Kosovo

Une vingtaine de diplomates ont pu visiter sans entrave hier au Kosovo une zone contrôlée par les forces serbes, inaugurant une présence internationale permanente dans la province, au lendemain d’une mission conjointe russo-américaine qui n’a pas abouti à un cessez-le-feu Les diplomates, représentant le Groupe de contact, l’Union européenne et l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), ont visité des localités où se sont affrontés récemment forces de sécurité serbes et séparatistes de l’Armée de libération du Kosovo (UCK). Aucun tir n’a été entendu sur le parcours des diplomates, qui ont franchi librement les barrages successifs de la police serbe. La mission, qui s’est déplacée au nord et à l’ouest de Pristina (chef-lieu du Kosovo), était conduite par le chargé d’affaires américain, Richard Miles, et l’ambassadeur russe Iouri Kotov. M. Miles a qualifié la tournée de «symbolique»: «elle inaugure la mission d’observation au Kosovo et ses patrouilles» appelées à sillonner quotidiennement la province. «Les véritables patrouilles commenceront en fin de semaine, probablement vendredi, à un rythme quotidien, et il y en aura plusieurs chaque jour», a-t-il indiqué. Une centaine d’observateurs devraient être déployés à terme au Kosovo, selon les diplomates. Le coup d’envoi de cette mission a été donné au lendemain d’une série de discussions que les émissaires américain Richard Holbrooke et russe Nikolaï Afanassievski ont eues avec le président Slobodan Milosevic et les responsables kosovars, à Belgrade et Pristina. Les émissaires n’ont pas réussi à relancer le processus de paix. Ils se sont heurtés à des dissensions au sein de la classe politique kosovar à propos de la mise sous contrôle de l’UCK. M. Rugova revendique le droit de contrôler l’organisation, ce que lui contestent ses adversaires. De son côté, l’UCK refuse de reconnaître l’autorité du «président» kosovar. M. Holbrooke a quitté Belgrade pour Washington, tandis que le vice-ministre russe des Affaires étrangères a eu hier un ultime entretien avec M. Milosevic. Absence d’unité Les Etats-Unis vont poursuivre leur «diplomatie de la navette» à laquelle MM. Milosevic et Rugova sont tous deux favorables, a dit M. Holbrooke. M. Afanassievski a estimé que «la balle est dans le camp des Albanais» qui, selon lui, refusent un cessez-le-feu et ne se montrent pas prêts à reprendre les pourparlers entamés à la mi-mai. Belgrade, a-t-il affirmé, «respecte» ses engagements et prépare un «projet de large autonomie pour le Kosovo». La France, quant à elle, souhaite «une action énergique et immédiate» de la communauté internationale pour mettre un terme aux risques d’affrontements généralisés au Kosovo. Elle prône une solution négociée, mais continue de «travailler sur l’option d’un éventuel recours à la force». «Ibrahim Rugova reste l’interlocuteur central pour les négociations (...) Mais on ne nie pas l’utilité des contacts avec l’UCK, si cela permet un arrêt des violences», a précisé le ministère français des Affaires étrangères. (AFP, Reuters)
Une vingtaine de diplomates ont pu visiter sans entrave hier au Kosovo une zone contrôlée par les forces serbes, inaugurant une présence internationale permanente dans la province, au lendemain d’une mission conjointe russo-américaine qui n’a pas abouti à un cessez-le-feu Les diplomates, représentant le Groupe de contact, l’Union européenne et l’Organisation pour la...