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Actualités - CHRONOLOGIE

Le pouvoir algérien déterminé à réprimer toute violence en Kabylie

Alors que des heurts se poursuivaient hier pour la deuxième journée consécutive entre les forces antiémeutes et les manifestants à Tizi Ouzou, le président algérien Liamine Zéroual déclarait qu’il «mettrait en œuvre tous les pouvoirs» que lui confère la Constitution pour s’opposer à un éventuel mouvement armé en Kabylie, selon l’agence (officielle) APS. M. Zéroual a d’autre part exclu une prochaine levée de l’état d’urgence, décrété en 1992 pour lutter contre les groupes islamistes armés, «au regard de la situation sécuritaire», selon l’APS. L’APS rendait compte d’une rencontre entre le chef de l’Etat et une délégation du Front des forces socialistes (FFS, opposition), principalement implanté en Kabylie. Les deux parties ont évoqué la situation en Kabylie, et l’annonce mystérieuse de la naissance d’un groupe armé annoncée dans un tract diffusé en Kabylie, le Mouvement armé berbère (MAB). «S’agissant d’un tract diffusé par le prétendu «mouvement armé berbère», Monsieur le président de la République a réaffirmé qu’il mettrait en œuvre tous les pouvoirs que lui confère la Constitution pour s’opposer à toute tentative qui viserait à imposer par la violence un quelconque projet politique», a indiqué l’APS. Un texte émanant d’un mouvement inconnu, le MAB, daté du 2 juillet et diffusé à Tizi Ouzou, principale ville de Kabylie, a promis de venger la mort du chanteur Lounès Matoub, assassiné il y a dix jours, et de tuer ceux qui appliqueront la loi sur l’arabisation entrée en vigueur dimanche. Concernant l’état d’urgence, dont le FFS réclame la levée, le chef de l’Etat a indiqué qu’un projet de loi était en préparation au niveau du gouvernement et serait soumis à l’Assemblée. M. Zéroual «a considéré, cependant, que le maintien de l’état d’urgence est nécessaire au regard de la situation sécuritaire», a indiqué l’APS. Sur le terrain, des heurts opposaient la police antiémeutes à des manifestants, hier, pour la deuxième journée consécutive, à Béjaïa, deuxième ville de Kabylie (est d’Alger). Les violences ont éclaté en fin de matinée lors d’une marche pour protester notamment contre l’entrée en vigueur de la loi sur l’arabisation. Des petits groupes de manifestants très mobiles continuaient en fin d’après-midi à harceler à coups de pierres les policiers, qui répliquaient par des tirs nourris de gaz lacrymogènes. Un commissaire de police a été blessé par des pierres, selon des habitants. Des manifestants saccageaient aussi les poteaux et détruisaient les vitres de bâtiments publics à coups de pierres. Des renforts policiers ont été acheminés. Des violences ont déjà eu lieu dimanche dans cette ville côtière située à 150 km à l’est d’Alger et sept manifestants ont été blessés, ont indiqué lundi des habitants.. (AFP)
Alors que des heurts se poursuivaient hier pour la deuxième journée consécutive entre les forces antiémeutes et les manifestants à Tizi Ouzou, le président algérien Liamine Zéroual déclarait qu’il «mettrait en œuvre tous les pouvoirs» que lui confère la Constitution pour s’opposer à un éventuel mouvement armé en Kabylie, selon l’agence (officielle) APS. M....