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Actualités - CONFERENCES DE PRESSE

Succariyé relance sa campagne : des médicaments contrefaits ou périmés au milieu de l'indifférence officielle

M. Ismaïl Succariyé, député de la Békaa, a repris hier sa campagne contre les médicaments contrefaits au Liban, qu’il avait lancée depuis trois mois déjà. Selon lui, malgré quelques progrès, la situation reste mauvaise: des médicaments contrefaits, interdits internationalement ou encore périmés, sont vendus dans le pays au milieu d’une indifférence officielle généralisée. «Il faut séparer le secteur de la santé et du médicament de la politique, et le ministère de la Santé devrait traiter ce dossier en toute objectivité», a dit M. Succariyé. Il a également suggéré que le laboratoire central soit réouvert, sans quoi le travail du Bureau national du médicament serait paralysé, et il a appelé à l’encouragement de l’industrie locale. Au cours d’une conférence de presse au Parlement, M. Succariyé a exposé les derniers résultats de sa campagne au public: «Après trois mois de campagne, j’ai constaté les progrès suivants: — Toutes les personnes concernées ont maintenant compris l’importance du problème. Le ministre de la Santé lui-même, Sleimane Frangié, a reconnu l’existence de 2000 marques de médicaments périmés. — Coup d’envoi des activités du Bureau du médicament dont les prérogatives restent cependant très limitées. — Plusieurs institutions, comme l’armée et la Caisse nationale, ont suivi nos instructions en n’admettant qu’un nombre limité de médicaments. — Intervention de certaines associations internationales du médicament, parce que le problème au Liban a des ramifications mondiales. — Eveil du citoyen libanais au problème». Cependant, M. Succariyé a vivement critiqué les autorités parce qu’elles ne lui avaient pas encore donné de réponses satisfaisantes à ses questions, et qu’elles se comportaient avec légèreté face à ce problème très grave. Il a mentionné «les fausses factures, le laboratoire central toujours fermé, la surveillance pratiquement inexistante, les véritables «poisons» vendus par certaines pharmacies, les médicaments de contrebande, la vente de médicaments interdits dans le reste du monde...». Liste des médicaments posant problème Le député de la Békaa ne s’est pas contenté de donner des faits, mais les a étayés d’exemples précis, fruits de ses recherches au cours de sa campagne: «Des médicaments interdits mondialement, comme «Transopol»», «Beserol» et «Connel», sont de nouveau admis au Liban, après que le ministère ait retiré sa décision d’en empêcher la vente. Des médicaments périmés ont également été distribués dans les dispensaires de Wadi Khaled, Akkar et Rachiine. De plus, des échantillons de médicaments ont montré ce qui suit: — le «Seda-Duzabox», toujours en vente, contient une matière cancérigène pour le foie — le «Metamizol», 18 genres vendus au Liban: la société en est inconnue; de même pour le «Bisolvon» — le «Servi Fever»: pas de numéro chimique ni d’avertissements — le «Librax»: pas de bouchon de sûreté et pas de date de production — le «Catanact»: pas de date de production, imitation américaine, interdit à Prague, recommandations dans une langue inconnue — le «Deca-durabolin»: pas de dates de production ou d’expiration — le «Complex Lero»: des vitamines non enregistrés — le «Isopho-pilo carpine»: non enregistré, pas de date de production — le «Dogatil 0%»: pas de dates de production ni d’expiration — le «Calcivita»: pas de bouchon de sûreté, contenu sale — le «Travocort creme» et le «Feldene 20g»: pas de date de production ou d’expiration — le «DHEA» (hormones): importé d’Allemagne et mis en bouteille au Liban — le «Zero Fat»: non enregistré officiellement, vendu dans les restaurants pour le régime — le «Apo-capto»: absence d’emballage pour la protection contre la chaleur et l’humidité, sans bouchon de sûreté — le «Terra-Lortril»: on trouve parfois l’original, et parfois un spécimen non enregistré». Enfin, M. Succariyé a fait remarquer que l’industrie locale du médicament n’est jamais encouragée. Preuve en est: les usines sont passées de dix-sept à neuf.
M. Ismaïl Succariyé, député de la Békaa, a repris hier sa campagne contre les médicaments contrefaits au Liban, qu’il avait lancée depuis trois mois déjà. Selon lui, malgré quelques progrès, la situation reste mauvaise: des médicaments contrefaits, interdits internationalement ou encore périmés, sont vendus dans le pays au milieu d’une indifférence officielle...