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Actualités - CHRONOLOGIE

Siniora revient à la charge concernant le coût de la nouvelle échelle des salaires

«Si la société est capable d’assumer les charges financières conséquentes à la mise en vigueur d’une nouvelle échelle des salaires pour les fonctionnaires, nous pouvons dire qu’il n’y a aucun problème de notre part». C’est ce qu’a affirmé hier le ministre d’Etat aux Finances, M. Fouad Siniora, au terme de la cinquième réunion tenue par les commissions parlementaires mixtes pour poursuivre l’examen de la nouvelle échelle des salaires. Jusqu’à présent, 10 articles ont été votés et aussi bien les députés que M. Siniora se disent satisfaits du déroulement des débats, qui l’espèrent-ils, seront terminés dans un mois au plus tard. Les articles laissés en suspens mardi ont été votés, à l’exception de celui relatif aux indemnités des fonctionnaires qui sera examiné à part. Hausse de grade et immunité Les deux articles relatifs aux salaires des inspecteurs et des inspecteurs adjoints de l’Inspection centrale ainsi qu’au délai fixé pour le transfert des enseignants aux administrations ont été votés sans amendement. En revanche, les privilèges prévus dans la nouvelle échelle des salaires ont été supprimés et les députés ont approuvé le principe de l’octroi de la contre-valeur de 5 grades à tous les fonctionnaires concernés. L’article 10, relatif à l’immunité accordée aux membres de certains départements, a été amendé. En vertu du nouveau texte, les présidents et les membres du Conseil de la fonction publique, de l’Inspection centrale, et du Conseil supérieur de discipline ainsi que les membres à plein temps du CDR ne peuvent être transférés et leurs services ne peuvent être terminés que six ans après leur nomination à leurs postes, à moins qu’ils ne violent les lois en vigueur. Ce délai était initialement de 3 ans. Plusieurs députés ont en vain contesté ce texte dans la mesure où il englobe des employés du CDR. Selon le ministre d’Etat aux Finances, le débat se «poursuit en toute objectivité et dans le calme». M. Siniora a exprimé le souhait que le texte soit voté dans un mois au plus tard, soulignant que le gouvernement assurera, dans les six prochains mois de l’année, l’argent nécessaire pour le financement de la nouvelle échelle des salaires, l’effet rétroactif compris. Il n’a pas voulu donner plus de détails sur les sources de financement. Rappelons que la surtaxe de 2% sur les importations permettra de financer la moitié de l’échelle des salaires dont le coût a été estimé par M. Siniora à près de 420 milliards de livres par an. On ignore toujours par quels moyens l’Etat compte assurer le reste. «Toute chose en son temps», s’est-il borné à dire en réaffirmant que la population aura à assumer le poids des charges financières conséquentes aux nouveaux salaires des fonctionnaires. «Rien n’est impossible» En ce qui concerne les fonctionnaires à la retraite, on sait que la direction générale du ministère des Finances doit remettre aux parlementaires un rapport sur leur nombre. M. Siniora a anticipé hier en précisant que jusqu’au mois dernier, le nombre des fonctionnaires à la retraite était de 45.000. Selon lui, les deux tiers ont pris leur retraite avant 1991. «La majoration de leurs rentrées peut être justifiée mais la question est de savoir qui en assumera le coût», a-t-il dit, précisant que leurs salaires ont été relevés dans une proportion de 20%. «Nous n’avons pas d’inconvénient à ce qu’ils obtiennent autant que le reste du groupe. Rien n’est impossible mais une telle décision entraînera des charges. Qui les assumera?», a-t-il répété.
«Si la société est capable d’assumer les charges financières conséquentes à la mise en vigueur d’une nouvelle échelle des salaires pour les fonctionnaires, nous pouvons dire qu’il n’y a aucun problème de notre part». C’est ce qu’a affirmé hier le ministre d’Etat aux Finances, M. Fouad Siniora, au terme de la cinquième réunion tenue par les commissions...