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Actualités - CHRONOLOGIE

Les commissions approuvent la semaine de 36 heures dans les administrations (photo)

«Quand Siniora n’est pas là, qui voulez-vous qu’on tance?», a plaisanté le député Sayyed Ibrahim el-Sayyed en sortant de l’Hémicycle. C’est que très peu de parlementaires ont assisté jusqu’au bout aux travaux des commissions parlementaires des Finances et du Budget, de l’Administration et de la Justice, de l’Education et de la Culture, de la Défense, de l’Intérieur et de la Sécurité, qui ont poursuivi hier l’examen du projet de loi sur la nouvelle échelle de salaires dans le secteur public. En l’absence du ministre d’Etat aux Finances, M. Fouad Siniora, — qui se trouvait hier à Berlin — les députés ont réexaminé des articles qu’ils avaient votés la semaine dernière, étudié trois autres et voté un seul, fixant à 36 heures par semaine l’horaire de travail dans les administrations publiques. La semaine de travail était de 32 heures. L’article 4 relatif aux indemnités de retraite des fonctionnaires a été gelé en attendant le retour du ministre, aujourd’hui. Le débat d’hier a porté essentiellement sur l’article 6 du projet de loi et notamment sur les clauses 2 (concernant le nombre de grades dont bénéficient les inspecteurs et les inspecteurs adjoints à l’Inspection centrale) et 7 (relatif au transfert des enseignants à l’administration). Le gouvernement avait décidé d’inclure les indemnités spéciales des inspecteurs et des inspecteurs adjoints dans leurs nouveaux salaires, à l’exception toutefois de la prime de plein-temps et de leur accorder la contre-valeur de 5 grades. Un grade équivaut pour leur catégorie à 34.000 livres. Mais les personnes concernées ont contesté ce calcul dans la mesure où leurs nouveaux salaires et la contre-valeur de leurs gardes seront inférieurs à ce qu’ils touchent aujourd’hui. Le président de l’Inspection centrale, M. Kamal Saba et le directeur général du Conseil des Recherches et de l’Orientation, M. Mahmoud Ezzeddine, également membre du conseil de l’Inspection centrale, ont expliqué aux parlementaires que la différence est d’au moins 170 mille livres... perdues conformément à la nouvelle échelle des salaires établie en principe pour relever les traitements des fonctionnaires. Siniora répondra aujourd’hui Le vice-président de la Chambre, M. Elie Ferzli, a évoqué cette question en soulignant «le problème» que pose la suppression de la prime de plein-temps. Celle-ci représente 75% du salaire d’un inspecteur et d’un inspecteur adjoint. Selon M. Ferzli, les députés insistent pour combler cette lacune. Quant à la clause relative au transfert des enseignants à l’administration, elle a suscité un long débat parce que sa formule a été jugée ambiguë: les députés n’arrivaient pas à comprendre si ce transfert faisait perdre aux enseignants les indemnités auxquells ils ont normalement droit. M. Siniora doit répondre aujourd’hui à toutes ces questions. L’article concernant les pensions de retraite restera en suspens jusqu’à ce que la direction du ministère des Finances remette au Parlement un dossier précisant le nombre des fonctionnaires qui ont pris leur retraite avant 1991, entre 1991 et 1996 et après 1996. La demande a été présentée au directeur général du ministère des Finances, M. Habib Abou Sacre, qui assistait à la réunion. «Ces informations aideront le Parlement à trancher et à rendre justice aux fonctionnaires tout en tenant compte des possibilités financières de l’Etat», a indiqué M. Ferzli avant de souligner l’importance que la Chambre accorde au dossier des retraités. «C’est une question fondamentale parce que le tort qui leur est fait est énorme. Il appartient à l’Etat de les soutenir ainsi que leurs familles et non pas de les ignorer ou de s’occuper seulement de questions arithmétiques», a ajouté M. Ferzli en faisant remarquer que les articles «litigieux» sont nombreux. Selon lui, il n’est nul besoin d’accélérer le rythme pour voter le projet de loi du moment que la nouvelle échelle des salaires ne sera appliquée qu’à partir du 1er janvier prochain. M. Ferzli a toutefois réaffirmé la détermination du Parlement et de son chef, M. Nabih Berry, à voter le projet de loi le plus tôt possible, sans pour autant le bâcler.
«Quand Siniora n’est pas là, qui voulez-vous qu’on tance?», a plaisanté le député Sayyed Ibrahim el-Sayyed en sortant de l’Hémicycle. C’est que très peu de parlementaires ont assisté jusqu’au bout aux travaux des commissions parlementaires des Finances et du Budget, de l’Administration et de la Justice, de l’Education et de la Culture, de la Défense, de...