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Actualités - CHRONOLOGIE

Washington regrette et les européens profondément préoccupés Le projet du Grand Jérusalem critiqué au Conseil de Sécurité

Le projet israélien de «Grand Jérusalem» a été vivement critiqué hier lors d’un débat public du Conseil de Sécurité de l’ONU. Une quarantaine de pays, pour la plupart arabes et non alignés, devaient prendre la parole lors de ce débat public réclamé par le groupe arabe en passant outre aux objections des Etats-Unis. Les Palestiniens ont dénoncé le projet israélien de créer une «super-municipalité» de Jérusalem incluant des colonies juives de Cisjordanie pour renforcer la majorité juive face aux quelque 30% d’habitants palestiniens. Le représentant de la mission palestinienne à l’ONU, Nasser al-Kidwa, a déclaré que le plan israélien «vise à renforcer la mainmise illégale d’Israël sur Jérusalem». «Cela représente des mesures concrètes en vue d’une annexion de nouveaux territoires palestiniens» et pour «renforcer la judaïsation de la ville», a dit M. al-Kidwa. Il a souligné que ce projet était «une violation flagrante» des seize résolutions du Conseil de Sécurité sur la question. La communauté internationale n’a jamais reconnu la conquête et l’annexion en 1967 de la partie arabe de Jérusalem par l’Etat hébreu. Le délégué palestinien a appelé le Conseil de Sécurité à faire revenir Israël sur sa décision. «Nous espérons que le Conseil fera montre d’une volonté suffisante pour prendre les mesures nécessaires pour garantir que ce projet soit annulé et pour empêcher Israël de prendre de nouvelles décisions illégales sur Jérusalem», a-t-il dit. Pas d’ingérence Il a maintenu le souhait d’une résolution du Conseil de Sécurité en dépit des pressions américaines. Les Etats-Unis ont demandé aux Palestiniens de renoncer à saisir le Conseil de Sécurité en arguant que cela serait «contre-productif» pour le processus de paix, dans l’impasse depuis 15 mois. «Cela n’est ni raisonnable ni acceptable, et nous espérons que cette position sera bientôt changée». L’ambassadeur américain aux Nations Unies, Bill Richardson, a répondu que le Conseil «ne devait pas s’ingérer dans des questions» que Palestiniens et Israéliens ont décidé de négocier directement. Selon les accords d’Oslo, le statut de Jérusalem doit être discuté lors des négociations finales sur l’autonomie palestinienne. M. Richardson a toutefois «regretté» la décision d’Israël «à ce moment délicat des négociations». Il a appelé «toutes les parties à s’abstenir de toute action unilatérale qui pourrait préjuger le résultat des négociations sur le statut final». Le représentant israélien, Dore Gold, a affirmé que le projet de son gouvernement «n’était pas un nouveau programme politique affectant le statut politique de Jérusalem». «Il s’agit d’un projet municipal concernant l’économie et les infrastructures de la ville... tout à fait conforme à l’accord intérimaire». Ce projet «n’impose pas de changements dans les limites municipales», a-t-il assuré. Au nom de l’Union européenne, l’ambassadeur britannique John Weston a exprimé la «profonde préoccupation» des Quinze. Il a affirmé que la décision d’étendre la juridiction de la municipalité israélienne «tend à pré-empter les négociations sur un statut final et contrevient à l’esprit des accords de Madrid et d’Oslo» sur l’autonomie palestinienne. (AFP, Reuters)
Le projet israélien de «Grand Jérusalem» a été vivement critiqué hier lors d’un débat public du Conseil de Sécurité de l’ONU. Une quarantaine de pays, pour la plupart arabes et non alignés, devaient prendre la parole lors de ce débat public réclamé par le groupe arabe en passant outre aux objections des Etats-Unis. Les Palestiniens ont dénoncé le projet israélien...