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Actualités - CHRONOLOGIE

Algérie : l'assassinat de Matoub revendiqué par des islamites

ALGÉRIE: L’ASSASSINAT DE MATOUB REVENDIQUÉ PAR DES ISLAMISTES Un chef dissident du Groupe islamique armé (GIA), Hassan Hattab, a revendiqué hier l’assassinat du chanteur berbère Lounès Matoub, qualifié «d’ennemi de Dieu», tué jeudi dernier dans une embuscade en Kabylie (est). A Tizi-Ouzou, principale ville de Kabylie, des milliers de manifestants ont défilé dans une grande cohue pour affirmer notamment que «l’Algérie de Matoub vaincra». Une autre manifestation, du Front des forces socialistes (FFS), a été dispersée à coups de matraques par la police à Alger. Le communiqué d’Hassan Hattab, «Abou Hamza», n’était pas immédiatement authentifié. Il offre des similitudes avec les précédents textes de «l’émir» (chef) de la «zone 2» du GIA, s’étendant des faubourgs d’Alger à la Kabylie (est), où a eu lieu jeudi l’attentat. «Une unité de Moudjahidine (combattants) a pris pour cible l’ennemi de Dieu, Matoub Lounès, l’a tué et a pris ses armes (...)» indique le texte. Lounès Matoub a été tué par balles jeudi lors d’une embuscade non loin de son village de Taourit Moussa, près de Tizi-Ouzou (110 km à l’est d’Alger) où il a été inhumé dimanche en présence d’une foule immense. Sa femme et ses deux belles-sœurs avaient été blessées dans l’attaque. Lounès Matoub, chantre de la cause berbère, pourfendeur de l’intégrisme comme du pouvoir, était «l’un des plus farouches ennemis de la religion» et sa mort «est un coup dur porté au milieu des mécréants à l’intérieur et à l’extérieur» de l’Algérie, affirme le texte. Cette phraséologie était celle utilisée par les groupes islamistes lors de la vague d’assassinats d’intellectuels, d’artistes et de journalistes, il y a quatre ans. L’assassinat de Lounès Matoub, déjà enlevé durant quinze jours en septembre 1994 par le GIA, avait immédiatement été attribué par les autorités et les principaux partis à des «terroristes islamistes». Des sources locales, proches des «patriotes» (groupes de civils armés par les autorités) indiquaient de leur côté mardi que la «Katibat el-Ghoraba», ralliée à Hattab, était active dans la zone et sur la route où s’est déroulée l’embuscade. Des faux barrages y ont déjà été dressés de nuit. Vendredi et samedi, rejetant tout appel au calme des partis, des centaines de jeunes manifestants avaient attribué la responsabilité de l’assassinat au «pouvoir», et attaqué les symboles de l’Etat à Tizi-Ouzou et dans plusieurs villes de Kabylie. Aux cris de «pouvoir assassin», ils avaient saccagé et brûlé des dizaines d’édifices publics, de magasins et d’entreprises d’Etat. Trois manifestants ont trouvé la mort lors de ces émeutes. Les deux partis politiques rivaux d’opposition largement implantés en Kabylie, le FFS et le Rassemblement pour la Culture et la démocratie (RCD) ont tenté mardi de reprendre quelque peu en main la situation, en organisant des manifestations à Alger et Tizi-Ouzou. La mort du chanteur a encore accru les tensions entre ces deux partis. Dans le centre de la capitale, la police a empêché quelques dizaines de sympathisants du FFS de défiler contre «l’exclusion» et pour la reconnaissance de Tamazight (langue berbère) comme langue nationale et officielle. Les manifestants, qui scandaient notamment «A bas la dictature», ont été dispersés à coups de matraques. (AFP, Reuters)
ALGÉRIE: L’ASSASSINAT DE MATOUB REVENDIQUÉ PAR DES ISLAMISTES Un chef dissident du Groupe islamique armé (GIA), Hassan Hattab, a revendiqué hier l’assassinat du chanteur berbère Lounès Matoub, qualifié «d’ennemi de Dieu», tué jeudi dernier dans une embuscade en Kabylie (est). A Tizi-Ouzou, principale ville de Kabylie, des milliers de manifestants ont défilé dans une...