Jones ne voit pas de rapport entre l'opération d'échange et le processus de paix

L’ambassadeur des Etats-Unis, M. Richard Jones, a affirmé hier qu’il ne voyait pas de lien entre l’échange de corps et de combattants et le processus de paix, gelé depuis plusieurs mois. Dans une déclaration qu’il a faite à l’inauguration d’une fabrique de produits laitiers au centre agricole de la Fondation René Moawad à Majdlaya dans le caza de Zghorta, M. Jones a rappelé que l’échange de corps de combattants et de prisonniers libanais contre les restes d’un soldat israélien est le fruit de pourparlers qui ont duré des mois durant. Il s’est arrêté sur les propos du chef du gouvernement, M. Rafic Hariri, qui avait fait état de changements au niveau du processus de paix, soulignant que son pays «s’efforce d’opérer un changement» (dans le sens d’un déblocage du processus de paix) tout en affirmant ignorer de quels changements M. Hariri parlait. De son côté, le mufti de la République, cheikh Mohamed Rachid Kabbani, s’est félicité des efforts qui avaient été déployés pour obtenir la libération des prisonniers et la restitution de corps de combattants libanais. Il a exprimé l’espoir que la coordination se poursuive «entre les Etats soucieux de faire respecter le droit jusqu’à la libération totale des territoires occupés par Israël». Le président du Conseil supérieur chiite, cheikh Mohamed Mehdi Chamseddine, a pour sa part relevé que les martyrs rapatriés n’appartiennent pas à une formation déterminée «mais sont les martyrs de tous les musulmans, du Liban et de tous les pays arabes parce qu’ils défendaient une noble cause».