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Actualités - CHRONOLOGIE

Israël souhaite aller plus loin avec le Liban

Israël a exprimé hier l’espoir ténu que l’accord d’échange de corps et de prisonniers conclu avec le Liban ouvre la voie à des arrangements de sécurité lui permettant d’évacuer la zone qu’il occupe au Liban-Sud. «Si cette procédure humanitaire peut permettre d’aller plus loin avec les Libanais, c’est une bonne chose», a souligné à la radio le chef du commandement nord de l’armée, le général Amiram Levine, cité par l’AFP. M. Yaakov Péri, ancien chef du service de sécurité (Shin Beth) qui a mené les négociations avec le Liban sur l’échange de corps et de prisonniers, a ostensiblement loué le premier ministre Rafic Hariri, suggérant que l’accord pourrait servir de modèle à des arrangements de sécurité. «Malgré les pressions exercées par certains au Liban, M. Hariri est resté ferme. Il a manifesté des capacités de dirigeant qui ont facilité la conclusion de l’échange», a-t-il dit. Israël a souligné que le gouvernement libanais avait été son seul interlocuteur dans les pourparlers pour l’échange de corps et de prisonniers, menés par l’intermédiaire de la Croix-Rouge et de la France. Le premier ministre Benjamin Netanyahu a réaffirmé son exigence d’arrangements de sécurité préalables à l’évacuation, soulignant que cela n’impliquait pas une normalisation des relations. «Nous n’exigeons pas un accord de paix avec le Liban. Nous réclamons un accord de sécurité solide et stable afin de pouvoir quitter le Liban sans que le Hezbollah attaque la Galilée (nord d’Israël)», a déclaré M. Netanyahu. «Quand des arrangements de sécurité auront été conclus avec le Liban, nous quitterons le pays à la minute même», a-t-il dit. Les pertes croissantes subies par l’armée d’occupation au Liban — deux militaires ont encore été tués dans la nuit de mercredi à jeudi — ont induit en Israël un mouvement d’opinion en faveur d’un retrait unilatéral. Mais ce mouvement, animé par l’ancien ministre travailliste Yossi Beilin, reste minoritaire. Le chef de l’Etat Ezer Weizman, qui est travailliste, a mis son poids dans la balance en réaffirmant qu’Israël devait quitter le Liban uniquement dans le cadre d’un accord. «La tendance est de dire: «Sortons de ce trou». Mais il serait très dangereux de faire nos bagages, les mettre dans les sacs à dos et partir en disant au revoir au Liban», a déclaré M. Weizman, en suggérant un accord avec la Syrie. M. Netanyahu a une fois de plus accusé Damas de bloquer un arrangement de sécurité. «La Syrie pourrait aisément aider à conclure un tel accord au Liban», a-t-il dit en expliquant qu’elle refusait un arrangement au Liban afin de contraindre Israël à se retirer du Golan. Israël a déjà conclu dans le passé plusieurs accords de libération de prisonniers mais cela n’a jamais préludé à des arrangements politiques. Démenti de Boueiz Par ailleurs, le ministre des Affaires étrangères Farès Boueiz a «formellement démenti» hier avoir transmis un message à Israël sur une reprise possible des pourparlers de paix si l’Etat hébreu concluait un accord avec les Palestiniens sur un retrait en Cisjordanie. «La reprise des négociations du Liban et de la Syrie avec Israël est possible uniquement lorsque l’Etat hébreu acceptera le retour au point où elles avaient été gelées», a déclaré M. Boueiz à l’AFP. Le quotidien israélien Haaretz a affirmé vendredi que M. Boueiz avait fait savoir à Israël que les pourparlers de paix moribonds pourraient être repris si l’Etat juif acceptait de conclure un accord avec les Palestiniens sur un retrait en Cisjordanie. Selon Haaretz, M. Boueiz a transmis ce message «par l’intermédiaire d’un pays méditerranéen ami» début juin, lors de la conférence euro-méditerranéenne qui s’est tenue en Sicile, selon le Haaretz.
Israël a exprimé hier l’espoir ténu que l’accord d’échange de corps et de prisonniers conclu avec le Liban ouvre la voie à des arrangements de sécurité lui permettant d’évacuer la zone qu’il occupe au Liban-Sud. «Si cette procédure humanitaire peut permettre d’aller plus loin avec les Libanais, c’est une bonne chose», a souligné à la radio le chef du...