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Actualités - CHRONOLOGIE

Prost : un G.P. pas comme les autres

Alain Prost, patron de la seule écurie française de Formule Un, n’éprouve aucun sentiment particulier à l’approche du Grand Prix de France, dimanche, sur le circuit de Magny-Cours. «Bien sûr, lorsque je courais, le Grand Prix de France a toujours été une étape particulière de la saison, mais à présent, c’est entièrement différent. On ne prend pas de décisions en fonction du seul Grand Prix de France, nous sommes sur le long terme», a-t-il déclaré jeudi. Le quadruple champion du monde est passé juste avant le début de la saison dernière de l’autre côté des paddocks en prenant en main les rênes de l’ex-écurie Ligier. En dépit du terrible accident d’Olivier Panis à Montréal, les Prost-Grand Prix avaient accompli une saison plus qu’honorable, terminant à la sixième place du championnat du monde des constructeurs avec 21 points. Mais pour franchir le fossé qui séparait ses monoplaces des top-teams de la F1, Alain Prost s’est lancé à l’intersaison dans un travail de titan: association avec un nouveau motoriste, Peugeot, déménagement de la Nièvre en région parisienne et conception du premier châssis entièrement maîtrisé (en 1997, Prost avait travaillé sur la base de châssis Ligier). Le résultat n’a pas été à la hauteur des ambitions affichées. En sept Grands Prix, les AP-01 d’Olivier Panis et de son coéquipier italien Jarno Trulli ont abandonné onze fois. «C’est la conséquence de notre choix et le prix à payer pour une écurie qui mène plusieurs transformations de front. Tant qu’une équipe évolue, sur un plan humain ou technique, dans un univers mouvant, il lui est difficile d’atteindre un niveau satisfaisant de fiabilité», explique Frédéric Saint-Geours, directeur général de Peugeot. Alors que la saison 1998 entrera dans sa deuxième moitié après le Grand Prix de France, huitième rendez-vous de l’année, Alain Prost tire un premier bilan de ces mois difficiles. «Les problèmes qu’on a eus ont d’abord soudé l’équipe. L’équipe est plus forte et maintenant, tout le monde a envie de travailler à 110% pour réussir». Les modifications apportées à la voiture sont également motifs de satisfaction pour le Français. «Chaque fois qu’on a touché à un élément de la voiture, on a fait des progrès», rappelle-t-il. «On a vu lors des essais de la semaine dernière (à Magny-Cours) qu’on avait beaucoup progressé en ce qui concerne nos temps au tour. Mais les autres (écuries) aussi». Enfin, les ingénieurs, les techniciens et les pilotes ont cerné les problèmes de la voiture. Trop courte, trop lourde et souffrant d’un défaut de répartition des masses, l’AP-01 était une monoplace «mal-née». «On sait d’où viennent les problèmes, on sait exactement où aller», souligne Prost, qui se dit «très confiant pour le futur». «La voiture qu’on a aujourd’hui aurait pu peut-être se qualifier juste derrière les McLaren à Melbourne (lors du premier Grand Prix de la saison)», sourit-il.
Alain Prost, patron de la seule écurie française de Formule Un, n’éprouve aucun sentiment particulier à l’approche du Grand Prix de France, dimanche, sur le circuit de Magny-Cours. «Bien sûr, lorsque je courais, le Grand Prix de France a toujours été une étape particulière de la saison, mais à présent, c’est entièrement différent. On ne prend pas de décisions en...