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Actualités - INTERVIEWS

Coordinateur canadien pour le processus de paix Robinson à l'Orient Le Jour : notre but est d'améliorer les conditions de vie des réfugiés palestiniens (photo)

M. Andrew Robinson, coordinateur spécial du ministère canadien des Affaires étrangères pour le processus de paix au Moyen-Orient, et dont le pays préside le groupe de travail sur les réfugiés (créé à l’issue de la conférence de Madrid), affirme que «la communauté internationale tient à améliorer les conditions de vie des réfugiés palestiniens au Liban». Dans une brève interview accordée à «L’Orient-Le Jour», M. Robinson s’est montré prudent dans ses propos et s’est contenté de citer les grandes lignes d’un document de la mission internationale envoyée au Liban par le groupe de travail, distribué à la presse avant son arrivée à Beyrouth dimanche dernier. Ce document expose le bilan de l’action de la mission internationale, entamée au Liban en mai 1997. L’émissaire canadien souligne notamment que «le dialogue avec le Liban, sur le dossier des réfugiés palestiniens, porte des points positifs». Il note que «le gouvernement libanais a exprimé sa satisfaction en ce qui concerne l’argent accordé aux Palestiniens qui vivent dans les camps de réfugiés». «La situation est positive, poursuit-il, parce que les fonds sont disponibles pour améliorer les conditions de vie des réfugiés palestiniens au Liban. Nous sommes encouragés à faire plus dans ce domaine». «Je tente, dit-il, de communiquer les résultats obtenus depuis que nous avons entamé le travail, il y a treize mois, et nos efforts se poursuivent». Sur les programmes des pays donateurs, le coordinateur spécial du ministère canadien des Affaires étrangères note que «ces pays n’œuvrent pas seulement pour l’exécution de projets, tels que la construction de logements à l’intérieur des camps, mais aussi pour la réalisation d’autres activités telles celles consistant à assurer une formation technique aux réfugiés palestiniens». Et de préciser que, «dans ce cadre, et grâce aux dons octroyés par la communauté internationale, un centre a été créé par l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens au Proche-Orient (UNRWA) à Sibline». Il ajoute qu’un «atelier ayant pour thème la formation technique des réfugiés palestiniens a été organisé la semaine dernière à Washington aux Etats-Unis. Cette initiative comporte des points positifs pour les réfugiés». Situation compliquée A la question de savoir s’il a discuté des droits civils des réfugiés palestiniens avec le gouvernement libanais et s’il transmettra aux autorités libanaises cette demande formulée par les réfugiés palestiniens au cours de la tournée qu’il a effectuée dans les camps, M. Robinson s’est contenté d’une réponse évasive et laconique. Il qualifie la situation des réfugiés palestiniens dans les camps libanais de «compliquée», précisant que «la communauté internationale tient à améliorer les conditions de vie des réfugiés palestiniens au Liban». «Dans mes contacts avec le gouvernement libanais, déclare-t-il, nous avons discuté de la situation économique des palestiniens grosso modo». Et de faire valoir que «la situation économique a des implications pour tout le monde». Se penchant sur la situation des réfugiés dans les autres pays de la région qui accueillent des Palestiniens, le coordinateur spécial du ministère canadien des Affaires étrangères rappelle que «les gouvernements libanais et syrien ne participent pas aux négociations multilatérales, tandis que l’OLP et la Jordanie sont membres du groupe de travail sur les réfugiés et participent aux divers activités en cours». «Ce que la mission internationale tente de faire c’est d’assurer un développement aux réfugiés palestiniens par l’intermédiaire de la réalisation de plusieurs projets», dit-il. A la question de savoir quel est le nombre exact des Palestiniens au Liban, M. Robinson précise que «l’UNRWA, qui a ses propres chiffres, recense 350 mille réfugiés palestiniens au Liban». Il souligne toutefois que «le recensement de la population n’est pas exact au Liban». Evoquant les dons de la communauté internationale aux réfugiés palestiniens, qui se font au Liban par le biais de l’UNRWA, le coordinateur canadien note que «ces dons ne vont pas remplacer les services assurés par l’UNRWA, parce que les fonds octroyés par les pays donateurs sont différents du budget initial de l’office de secours aux réfugiés». «Ce ne sont pas les dons des pays étrangers consacrés à la mission qui vont être utilisés pour combler le déficit budgétaire de l’UNRWA», dit-il. «L’argent des pays donateurs fait office d’aide supplémentaire directe versée aux projets de développement», explique-t-il. Les nouvelles habitations, financées par le Canada et construites en dur à Beddawi, respectent-elles les normes de construction en vigueur à l’intérieur des camps palestiniens au Liban et sont-elles conformes au décret-loi qui interdit la construction d’immeubles en dur à l’intérieur des camps? M. Robinson précise que «les logements ont été construits avec le consentement du gouvernement de ce pays». «L’UNRWA, qui est en charge du projet, a des relations correctes avec les autorités libanaises», souligne-t-il. A la question de savoir quelle sera la situation des réfugiés du camps de Bourj el-Barajné si, comme l’affirment certaines sources, ce camp risque d’être détruit pour la construction d’une autoroute, le coordinateur canadien déclare ne pas être «au courant d’un tel plan», ajoutant que, «si ce projet est réalisé, c’est l’UNRWA qui effectuera des pourparlers avec le gouvernement libanais».
M. Andrew Robinson, coordinateur spécial du ministère canadien des Affaires étrangères pour le processus de paix au Moyen-Orient, et dont le pays préside le groupe de travail sur les réfugiés (créé à l’issue de la conférence de Madrid), affirme que «la communauté internationale tient à améliorer les conditions de vie des réfugiés palestiniens au Liban». Dans une...