Le nombre de détenus qui seraient libérés par Israël porté à 75, selon Amal

Le mouvement Amal a affirmé hier qu’Israël avait accepté de porter à 75, au lieu des 60 initialement prévus, le nombre de détenus qu’il s’apprête à libérer en échange du corps d’un de ses soldats tué au Liban-Sud en septembre dernier lors d’un débarquement raté. Dans un communiqué publié hier, le mouvement Amal a déclaré qu’il avait «accepté de faciliter l’opération d’échange après qu’un accord a été conclu sur l’augmentation du nombre des prisonniers à libérer que est passé de 60 à 75». Il a ajouté que les négociations «étaient dans leur phase finale». Amal, qui affirme détenir une partie de la dépouille du soldat israélien (la tête), le reste étant entre les mains du Hezbollah, avait précédemment indiqué qu’il souhaitait une augmentation du nombre des prisonniers à libérer. Une source proche du dossier avait indiqué lundi que l’échange pourrait commencer mercredi et jeudi et qu’Israël allait restituer les corps de 40 combattants anti-israéliens et libérer 60 Libanais au total, dont 50 sont incarcérés dans la prison de Khiam dans la zone occupée par l’Etat hébreu au Liban-Sud et 10 en Israël. Les négociations sont menées par les gouvernements libanais et israélien par l’intermédiaire du Comité International de la Croix-Rouge (CICR). Un détenu veut rester en Israël Par ailleurs, un détenu libanais a présenté une demande urgente à la Cour suprême d’Israël pour s’opposer à sa prochaine restitution présumée aux autorités libanaises, a indiqué hier le quotidien israélien Yédiot Aharonot, cité par l’AFP. Le détenu, dont l’identité est interdite de publication, a expliqué aux juges qu’il avait été informé du projet de libération, mais a fait valoir qu’il risquait d’être exécuté à son retour au Liban. Le prisonnier assure que les autorités militaires israéliennes lui ont promis, il y a douze ans, de le remercier de sa collaboration avec Israël en lui permettant d’être relâché avant la fin de sa peine et de pouvoir séjourner à titre permanent avec sa famille sur le territoire de l’Etat hébreu. Or, le ministère de l’Intérieur l’a averti, la semaine dernière, qu’il n’aurait pas de permis de séjour en Israël, selon le Yédiot.