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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Le chef du gouvernement doit se rendre incessamment à Damas Hariri maintient son pari sur une initiative US (photos)

Le chef du gouvernement, M. Rafic Hariri, est arrivé hier à Beyrouth et s’est aussitôt rendu à Baabda puis à Aïn el-Tiné pour communiquer aux chefs de l’Etat et du Législatif, MM. Elias Hraoui et Nabih Berry, les résultats de sa visite aux Etats-Unis et en France. M. Hariri a réaffirmé l’intention de Washington d’obtenir le déblocage du processus de paix au niveau notamment des volets libanais et syrien des négociations avec Israël. Dans les milieux proches du chef du gouvernement, on annonce que M. Hariri se rendra aujourd’hui ou demain au plus tard à Damas pour rendre compte aux responsables syriens de la teneur de ses entretiens dans les deux capitales américaine et française ainsi qu’avec le secrétaire général de l’ONU, M. Kofi Annan, à New York. L’optimisme du chef du gouvernement au sujet d’une possible reprise des pourparlers avec l’Etat hébreu a été quelque peu tempéré par le chef de la diplomatie, M. Farès Boueiz, qui a lancé une attaque en bonne et due forme contre le chef du gouvernement l’accusant de tenter de «créer l’illusion qu’une initiative américaine est en préparation» et lui reprochant vivement d’entreprendre des démarches diplomatiques avant même de juger de leur opportunité et sans en référer au Conseil des ministres. (VOIR PAGE 3). Dans les milieux proches du chef du gouvernement, la contrariété était de mise. Sans trop s’étendre sur la question, dans ces milieux, on a reproché à M. Boueiz sa prise de position qui affecte, dit-on, la cohésion gouvernementale et nuit à l’image du pays à l’étranger, tout en insistant sur l’importance des entretiens de M. Hariri à Washington. Dans les mêmes milieux, on a précisé que les Etats-Unis fondent leurs espoirs sur les résultats du référendum que le premier ministre israélien, M. Benjamin Netanyahu, envisage d’organiser au sujet du retrait israélien de Cisjordanie, pour relancer les volets libanais et syrien du processus de paix. Washington s’attend à ce que la majorité des Israéliens se prononcent en faveur d’un repli, selon les mêmes sources. Celles-ci notent en outre que les Américains réalisent que Benjamin Netanyahu est conscient du ressentiment international à l’égard de sa politique et que le référendum doit en réalité lui servir de couverture à un retrait «digne» de la Cisjordanie. Dans une interview à «Radio-Orient», le chef du gouvernement a affirmé qu’il y a «de fortes chances» que le Liban et la Syrie reprennent leurs pourparlers avec l’Etat hébreu. «L’Administration américaine, a-t-il ajouté, considère qu’il est temps de relancer les volets libanais et syrien des négociations de paix et manifeste dans le même temps un optimisme prudent concernant un éventuel déblocage au niveau du dialogue israélo-palestinien». M. Hariri a réaffirmé la disposition du Liban et de la Syrie à reprendre les négociations au point où elles s’étaient arrêtées mais n’a pas pu donner des précisions au sujet d’une tournée régionale d’un émissaire américain dans le but de préparer le terrain à une reprise du dialogue. «Tout dépendra de l’Administration américaine et de l’initiative qu’elle entend lancer. Je ne peux pas m’exprimer à la place des Américains. D’après ce que j’ai compris, les Etats-Unis vont tenter de relancer les volets libanais et syrien des pourparlers de paix», a-t-il insisté. M. Hariri a expliqué au président Hraoui le point de vue des Etats-Unis durant leur entretien qui a duré une heure et demie. Il a aussi débattu avec lui des derniers incidents de sécurité à Dora et à Awkar. Avec le chef du Législatif, il a discuté des efforts déployés pour un déblocage du processus de paix, des négociations en vue de l’échange des restes d’un soldat israélien contre des prisonniers et des dépouilles de combattants libanais, ainsi que de l’échelle des salaires dans le secteur public et des incidents de Dora et de Awkar que M. Hariri s’est d’ailleurs refusé à commenter. Il a aussi refusé de commenter les propos incendiaires du chef de la diplomatie à son égard. Concernant le projet de loi sur la nouvelle échelle des salaires des fonctionnaires du secteur public, on apprend de sources proches du président du Parlement que M. Berry a souligné la détermination de la Chambre à voter le texte, précisant qu’il appartient au gouvernement de trouver les sources de financement des nouveaux salaires qui coûteront à l’Etat près de 400 milliards de livres par an.
Le chef du gouvernement, M. Rafic Hariri, est arrivé hier à Beyrouth et s’est aussitôt rendu à Baabda puis à Aïn el-Tiné pour communiquer aux chefs de l’Etat et du Législatif, MM. Elias Hraoui et Nabih Berry, les résultats de sa visite aux Etats-Unis et en France. M. Hariri a réaffirmé l’intention de Washington d’obtenir le déblocage du processus de paix au niveau...