Pose de la première pierre pour la reconstruction de l'église de Chartoun (Aley)

La première pierre pour la reconstruction de l’église de Chartoun, (caza de Aley), a été posée hier et un office religieux a été célébré à cette occasion par Mgr Boulos Matar, évêque maronite de Beyrouth. Un grand nombre de personnalités étaient présentes, notamment le ministre de l’Environnement, Akram Chehayeb, les députés Nabil Boustany, représentant le ministre des Déplacés, Walid Joumblatt, et Antoine Andraos, le président de la Ligue maronite, Pierre Hélou, ainsi que plusieurs notables de la localité et une importante foule d’habitants. Dans son homélie, Mgr Matar a insisté sur la signification de la vie commune et le retour des déplacés. «Tous les habitants veulent rentrer au village et il est impensable qu’ils restent sous les tentes», a-t-il déclaré. «Ils ne demandent pas l’aumône, mais leur droit le plus élémentaire, parce que la priorité doit être donnée à l’homme et à sa maison. A la montagne, nous parlons tous d’une seule voix et déclarons au gouvernement que nous n’acceptons pas que cette situation dure, et il ne faudrait pas que cet été s’écoule sans qu’un réel progrès ne soit fait pour assurer le retour des habitants chez eux». Et de poursuivre: «Les intérêts changent mais la vie commune doit demeurer un principe constant. Nous ne nous rencontrons pas ici parce que nous avons les mêmes intérêts ou par souci d’équilibre confessionnel. L’équilibre n’est pas le fondement de la paix comme le pensent certains, il signifie que chacun a peur de l’autre et le fait rentrer dans des calculs quelconques. Voilà pourquoi nous refusons le principe de l’équilibre. Dieu nous invite à une sagesse qui est supérieure à cela. En effet, l’équilibre peut être menacé alors que nous voulons une vie commune qui soit à l’abri des menaces».