L'incident Youssef Awad Grève symbolique des fonctionnaires du ministère des P. et T.

L’agression contre M. Abdel Moneem Youssef, directeur général du ministère des P et T, qui avait été insulté jeudi dernier dans son bureau au ministère par le député Mahmoud Awad, a suscité plusieurs réactions de la part de responsables, de députés et de fonctionnaires. M. Youssef a été contacté par plusieurs personnalités, qui ont dénoncé l’acte commis par M. Awad, notamment le ministre Michel Eddé, les députés Mohamed Beydoun, Talal Merhebi, Fayez Ghosn, Wajih Baarini, Ammar Moussaoui, Marwan Farès, Ahmed Fatfat, Saleh Kheir, Khaled Daher, Jihad Samad et Ibrahim Bayan. Il a été également contacté par des entreprises de télécommunications opérant au Liban, notamment Ogero et Sodetel. Les diplômés des écoles supérieurs françaises ont publié un communiqué dénonçant l’acte commis contre M. Youssef «qui est reconnu dans les importants centres de recherche internationaux pour ses deux inventions enregistrées dans des instituts technologiques en France». Le syndicat général des employés d’Ogero a souligné dans un communiqué que «l’entreprise observera une grève symbolique aujourd’hui lundi, de 10 heures à 14 heures», en signe de protestation. Les employés du ministère des P et T ont également publié un communiqué soulignant que «le député Mahmoud Awad a insulté le directeur général du ministère dans son propre bureau à 13 heures, devant témoins et durant les horaires de travail». «Les propos tenus par le député Awad, précise le communiqué, ont porté atteinte à toute l’administration, ses responsables et ses fonctionnaires». Le communiqué souligne que «les fonctionnaires de la direction générale de l’exploitation au ministère des P et T observeront une grève symbolique aujourd’hui de 10h à 11h». Notons que ces mêmes fonctionnaires avaient déjà observé une grève symbolique en signe de protestation samedi dernier, de 10 heures à 11 heures. Rappelons que M. Youssef avait porté plainte vendredi dernier devant le Parquet général de la Cour d’appel de Beyrouth contre le député Mahmoud Awad, qui souhaitait accélérer une formalité administrative, pour tentative d’agression et de diffamation.