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Actualités - INTERVIEWS

Il regagne aujourd'hui Beyrouth après avoir été reçu hier à Paris par Chirac Hariri dresse un bilan positif de sa visite aux Etats-Unis

Le premier ministre Rafic Hariri, qui doit regagner Beyrouth aujourd’hui lundi à l’issue d’une tournée à Washington, New York et Paris, a affirmé que sa visite aux Etats-Unis a été «couronnée de succès» et a «atteint ses objectifs» tant sur la question du processus de paix que sur celui des relations bilatérales. M. Hariri a fait ces déclarations dans une interview à la Voix du Liban Libre, avant de quitter New York samedi pour Atlanta, où il a subi des examens médicaux, notamment cardiaques. Selon les milieux proches du chef du gouvernement, les résultats de ces examens sont «bons». Arrivé hier matin dans la capitale française, M. Hariri a été reçu en début de soirée à titre informel par le président Jacques Chirac qu’il a informé des résultats de ses entretiens aux Etats-Unis. Il avait entamé sa tournée en début de semaine par des rencontres à Washington avec les principaux dirigeants américains, notamment le président Bill Clinton et le secrétaire d’Etat Madeleine Albright, ainsi qu’avec des responsables du Congrès. Vendredi, il s’est rendu sur les rives de l’Hudson pour un entretien avec le secrétaire général des Nations Unies Kofi Annan. Dans son interview, le premier ministre s’est déclaré «très satisfait» de sa visite aux Etats-Unis et affirmé que l’Administration américaine a répondu positivement de manière claire à la demande libanaise «de relance des négociations de paix au Proche-Orient». Il a indiqué à ce sujet que les déclarations qu’il avait faites à Washington puis à New York au sujet d’une prochaine initiative américaine pour relancer les volets libanais et syrien du processus de paix étaient fondés sur ce qu’il avait «entendu des responsables américains» avec lesquels il s’était entretenu. «Il ne s’agit pas d’analyses. J’ai transmis ce que j’avais entendu» de la part de Bill Clinton, de Madeleine Albright, du chef de la sécurité nationale Sandy Berger et du secrétaire d’Etat adjoint pour le Proche-Orient, Martin Indyk, a-t-il déclaré. En réponse à une question, il a estimé que Washington n’exercerait pas, dans le cadre de ces nouveaux efforts, de «pression sur les Arabes, ces derniers ayant exprimé leur disposition à relancer le processus de paix, et le plus rapidement possible». Selon lui, les efforts pour remettre sur les rails les volets libanais et syrien pourraient être menés «parallèlement» aux négociations sur le volet palestinien ou «séparément», sans plus de précisions. A ce sujet, M. Hariri a noté que les Palestiniens étaient parvenus à un accord avec Israël et que les problèmes se posent aujourd’hui au niveau de l’application. Exprimant le souhait que les Palestiniens réussissent dans leurs pourparlers, il a néanmoins fait valoir que ceux-ci «durent depuis plus de deux ans et qu’il n’est pas normal que pendant tout ce temps, les volets syrien et libanais demeurent gelés». A la question de savoir dans quelle mesure Washington exercerait des pressions sur le gouvernement israélien de Benjamin Netanyahu, M. Hariri a estimé que «dans cette affaire, il ne s’agit pas tant de pressions que du fait qu’Israël et les Arabes ont tous deux besoin de paix». Il s’est dit à cet égard «convaincu que l’Etat hébreu a intérêt à faire la paix avec la Syrie et le Liban». Interrogé sur les informations, diffusées par ses proches à Beyrouth, selon lesquelles il était porteur à Washington d’un message des responsables syriens, le premier ministre a répondu qu’il n’était «nullement gêné» de se voir affublé du titre d’«émissaire syro-libanais», dans la mesure où, selon lui, «les intérêts du Liban et de la Syrie sont communs s’agissant du processus de paix». Il a enfin indiqué que, de son entretien avec M. Annan, il a tiré l’impression que le secrétaire général de l’ONU «se montre compréhensif» à l’égard de la position libanaise sur la proposition israélienne de retrait conditionnel du Liban-Sud.
Le premier ministre Rafic Hariri, qui doit regagner Beyrouth aujourd’hui lundi à l’issue d’une tournée à Washington, New York et Paris, a affirmé que sa visite aux Etats-Unis a été «couronnée de succès» et a «atteint ses objectifs» tant sur la question du processus de paix que sur celui des relations bilatérales. M. Hariri a fait ces déclarations dans une interview...