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Actualités - CHRONOLOGIE

La France doit éviter le piège séoudien (photos)

Après avoir facilement franchi l’obstacle de l’Afrique du Sud, la France va tenter jeudi d’éviter le piège de l’Arabie Séoudite, une équipe que les Tricolores affrontent pour la première fois et dont ils ne savent presque rien. «C’est un match piège qu’il faudra aborder avec la même concentration et la même confiance qu’à Marseille», a déclaré Aimé Jacquet. «Nous sommes tous conscients que l’adversaire joue sa survie». Battus 1-0 par les Danois lors du premier match, les joueurs du désert seraient éliminés en cas de défaite au Stade de France. Passés sous la coupe du coach brésilien Carlos Alberto Parreira, ils feraient moins bien qu’il y a quatre ans aux Etats-Unis, où ils avaient atteint les huitièmes de finale en battant la Belgique 1-0, un but légendaire de Said el-Oweiran. «Il va falloir être patient», admet Jacquet, «faire preuve d’imagination, et surtout avoir la maîtrise du jeu». Le coach français devait présenter mercredi soir à ses joueurs cette formation qu’ils connaissent mal. Une cassette vidéo et une «causerie» du coach sont tout ce dont les Français se verront gratifier. «Cela nous a aidés contre l’Afrique du Sud», reconnaît le défenseur Bixente Lizarazu. «On a pu voir par exemple quels étaient leurs points faibles et j’espère que l’on va faire pareil avec les Séoudiens». «Un émerveillement» Interrogés, les joueurs français ont du royaume séoudien une image réduite: de grandes étendues de désert, des puits de pétrole et des joueurs plus techniques qu’athlétiques. «On peut s’attendre à ce que cette équipe séoudienne joue recroquevillée dans son camp et qu’elle exploite toutes les erreurs de son adversaire», affirme Jacquet, qui a déjà planché sur le sujet. «Cette équipe ne possède pas de grand passé international et cela lui fait défaut mais elle est capable d’inquiéter n’importe quel adversaire sur un match». «Ce sera un affrontement plus difficile qu’on le pense», poursuit-il. «Cette deuxième journée va donner des rencontres vraiment dans l’esprit de la Coupe. Car les équipes qui ont perdu le premier match vont vouloir réduire l’écart avec les autres». Malgré sa méfiance légendaire, Jacquet reste confiant dans le niveau de ses protégés, qui ont pu évaluer leur véritable valeur lors du match d’ouverture au Stade Vélodrome. Dans l’écrin du Stade de France où son équipe n’a joué qu’une fois, en janvier contre l’Espagne (1-0), le stratège français n’attend qu’une victoire. D’abord pour faire honneur à l’architecture grandiose de l’édifice, ensuite pour fidéliser définitivement le public. «Ce stade est un tel émerveillement et nous y avons vécu un tel moment de communion sportive fabuleuse que nous avons envie d’y retourner», déclare Jacquet, en veine d’adjectifs. «Le Stade de France est le plus beau stade dans lequel j’ai évolué. Je le préfère cent fois au nouveau Stade Vélodrome», lance le gardien Fabien Barthez. «Le public va venir de toute la France et il sera derrière nous». «A Marseille, j’ai eu un frisson comme je n’en avais pas eu depuis longtemps», a repris Jacquet. «J’espère que cela va recommencer et que le public va nous aider à nous surpasser. Mais de toute façon, nous jouerons pour la gagne comme nous le ferons toujours». Trezeguet, toujours joker Une victoire serait quasiment synonyme de qualification — en tenant compte du résultat de Danemark-Afrique du Sud — mais pas encore de première place du groupe, qui se décidera lors de la dernière journée, le 24 mai à Lyon. «Ce match est un passage obligé sur notre parcours et il est impensable que nous ne l’abordions pas avec toute la concentration nécessaire», souligne Lizarazu. «Simplement, la victoire lors du premier match nous a permis de bien dormir, de bien nous reposer et de reprendre l’entraînement en confiance». Pourtant le Bordelais admet qu’il n’existe pas de match «à risque zéro». Suivant le même raisonnement, Aimé Jacquet ne devrait pas changer une équipe qui gagne et l’absence de Stéphane Guivarc’h, blessé au genou gauche, laisse la place libre pour Christophe Dugarry aux côtés de Thierry Henry et Youri Djorkaeff. Le Marseillais, rentré à la place de l’Auxerrois contre l’Afrique du Sud, avait effectué un début de match délicat avant de libérer la France sur une reprise de la tête. Auteur de la passe décisive sur le deuxième but, Dugarry s’était transformé en héros de la soirée et il devrait être logiquement titulaire jeudi. Cela maintient le jeune David Trezeguet, relevant d’une blessure à la cheville, dans un rôle de joker. «Je ne veux prendre aucun risque», admet Jacquet, «mais il est rassurant que Trezeguet continue d’avoir de l’ambition, tous les joueurs qui disputent une Coupe du monde doivent être habités par ce sentiment». (Reuters)
Après avoir facilement franchi l’obstacle de l’Afrique du Sud, la France va tenter jeudi d’éviter le piège de l’Arabie Séoudite, une équipe que les Tricolores affrontent pour la première fois et dont ils ne savent presque rien. «C’est un match piège qu’il faudra aborder avec la même concentration et la même confiance qu’à Marseille», a déclaré Aimé...