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Actualités - CHRONOLOGIE

Revenant sur les déclarations attribuées à Taha Yassine Ramadan L'Irak affirme reconnaître la frontière koweitienne (photo)

Le contentieux Irak-ONU en matière de désarmement semble avoir pris une tournure relativement positive depuis l’annonce d’une possible levée des sanctions contre Bagdad au mois d’octobre prochain Dans une initiative longuement attendue, les autorités irakiennes ont informé hier le Conseil de Sécurité des Nations Unies qu’ils respectaient désormais les frontières existantes avec le Koweït. Le Conseil de Sécurité de l’ONU avait exprimé jeudi dernier «sa grave préoccupation» après des déclarations attribuées à un responsable irakien remettant en cause la délimitation de son pays avec le Koweït. Nizar Hamdoon, ambassadeur d’Irak à l’ONU, a remis une lettre à ce propos du vice-premier ministre Tarek Aziz au président du Conseil de Sécurité Antonio Monteiro. «Nous réaffirmons notre reconnaissance des frontières aux termes de la résolution 833 du Conseil de Sécurité» adoptée en mai 1993, a déclaré M. Hamdoon à la presse. Ce texte demande aux deux pays de respecter les frontières internationales démarquées par une commission de l’ONU après la guerre du Golfe en 1991. M. Monteiro avait déclaré que ces déclarations avaient été faites par le vice-président irakien Taha Yassine Ramadan. Au Vatican Dans le même temps, l’évolution de la crise et la possibilité d’une levée du l’embargo étaient évoquées au Vatican par le secrétaire général des Nations Unies reçu par le pape Jean-Paul II en audience privée. Au cours de leur rencontre, le pape et M. Annan ont évoqué la mission de ce dernier à Bagdad en mars pour convaincre Saddam Hussein d’accepter le travail des inspecteurs de l’ONU. M. Annan avait décidé d’entreprendre cette mission à la suite notamment des recommandations de Jean-Paul II, a-t-on affirmé au Vatican. Lundi dernier, le Vatican avait diffusé un appel du cardinal Roger Etchegaray, à son retour de Bagdad, en faveur de la levée de l’embargo contre l’Irak. Le Conseil de Sécurité doit se réunir le 25 juin pour examiner le régime des sanctions imposé depuis août 1990 à l’Irak. Par ailleurs, l’émir du Koweït, cheikh Jaber al-Ahmad al-Sabah, a reçu hier le chef de la Commission spéciale de l’ONU chargée du désarmement irakien (UNSCOM), Richard Butler, qui l’a informé des résultats de sa mission à Bagdad, a annoncé l’agence officielle KUNA. M. Butler était arrivé lundi au Koweït au terme d’une mission de cinq jours en Irak à l’issue de laquelle il s’est déclaré confiant en une possible levée à partir d’octobre de l’embargo pétrolier en vigueur depuis l’invasion du Koweït par les troupes irakiennes en 1990. Les médias irakiens avaient accusé M. Butler de dépasser ses prérogatives en allant rendre compte aux Koweïtiens des résultats de sa mission avant d’en informer le Conseil de Sécurité. Mais le diplomate australien s’est défendu en affirmant que sa visite «entrait dans le cadre des consultations avec un Etat membre de l’ONU, qui est concerné par le problème» du désarmement. Le chef de l’UNSCOM doit présenter le 25 juin un rapport au Conseil de Sécurité sur sa mission à Bagdad, au cours de laquelle il a conclu un accord étalé sur deux mois pour régler les questions de désarmement en suspens. Il doit revoir les dirigeants irakiens le 9 août pour évaluer les résultats de cet accord. (Reuters, AFP)
Le contentieux Irak-ONU en matière de désarmement semble avoir pris une tournure relativement positive depuis l’annonce d’une possible levée des sanctions contre Bagdad au mois d’octobre prochain Dans une initiative longuement attendue, les autorités irakiennes ont informé hier le Conseil de Sécurité des Nations Unies qu’ils respectaient désormais les frontières...